Collectif Accès au Droit (avatar)

Collectif Accès au Droit

Observatoire des violences institutionnelles et policières commises à l'encontre des personnes en situation d'exclusion

Abonné·e de Mediapart

11 Billets

0 Édition

Billet de blog 11 juillet 2025

Collectif Accès au Droit (avatar)

Collectif Accès au Droit

Observatoire des violences institutionnelles et policières commises à l'encontre des personnes en situation d'exclusion

Abonné·e de Mediapart

Les violences policières quotidiennes et invisibles

« Casse-toi, je m'en fous, retourne dans ton pays ». Nous publions ce nouveau témoignage de violences policières afin de visibiliser le harcèlement continu subi par les personnes les plus précarisées.

Collectif Accès au Droit (avatar)

Collectif Accès au Droit

Observatoire des violences institutionnelles et policières commises à l'encontre des personnes en situation d'exclusion

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
© CAD

J'étais installé dans la rue en train de vendre des choses.

Huit policiers en vélo m'ont vu et se sont rapprochés. Ils m'ont d'abord fouillé avant de m'arrêter ainsi que l'acheteur présent.

Arrivé au commissariat, un premier policier a été très violent avec moi en me poussant pour marcher plus rapidement et m'a sauté sur le dos en imitant le cheval.

J'ai pleuré très très fort en lui demandant d'arrêter tout de suite, que je connaissais mes droits, qu'ils n'avaient aucuns droits de me violenter.

Il m'a alors emmené dans un bureau sans camera et là 5 policiers se sont mis à me taper partout, en même temps.

Pas sur le visage, mais sur le dos, le ventre, les jambes...

Ils m'ont pris mon téléphone et l'ont éclaté par terre.

J'ai passé 3 jours en garde à vue avant d'être présenté à un juge.

Un avocat d'office m'assistait je lui ai raconté les violences que j'ai subis mais il ne m'a rien dit. Je suis sorti avec une OQTF.

Hier je suis retourné devant le commissariat pour demander aux policiers pourquoi ils avaient fait ça, j'ai recroisé le premier celui qui m'avait sauté sur le dos il m'a juste répondu : « Casse-toi, je m'en fous, retourne dans ton pays ».

[Témoignage diffusé suite à un signalement, avec le consentement de la personne. Une plainte va être déposée.] 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.