À l’occasion de l’Année jubilaire, un pèlerinage de catholiques LGBTQIA+, organisé par « La Tente de Jonathan », a eu lieu à Rome. « La Tente de Jonathan » est une association fortement engagée dans l'inclusion des personnes LGBTQIA+. Ce pèlerinage figurait dans le programme officiel du Jubilé, un pèlerinage accepté par le pape Léon XIV, qui poursuit la pastorale du pape François en faveur d’une Église plus ouverte.
Le site Cath.ch nous informe que plusieurs évêques américains et européens ultra-conservateurs ont voulu « réparer » ce qu’ils considèrent comme une « profanation » de la basilique Saint-Pierre par une prière publique, le samedi 4 octobre. Il s’agit notamment de l’évêque américain Joseph Strickland, de l’évêque auxiliaire kazakh Athanasius Schneider, très proche des intégristes catholiques, de l’évêque auxiliaire néerlandais Rob Mutsaerts et l’évêque auxiliaire émérite suisse Marian Eleganti. Ces prélats catholiques étaient des adversaires du pape François, car ils étaient notamment hostiles à toutes ses tentatives d’ouvrir l’Eglise et les églises à tous, dont celles de son diocèse, d’accueillir tous les catholiques et toutes les personnes de bonne volonté, de façon inconditionnelle. Le pape Léon XIV, qui manifeste sa volonté de marcher sur les pas de son prédécesseur, a autorisé le premier pèlerinage d’un groupe de catholiques LGBTQIA+.
Une belle joie chrétienne a touché des personnes LGBTQIA+, catholiques et d’autres qui ne le sont pas se sont réjouies de voir l’Église avancer positivement dans une démarche plus inclusive, plus respectueuse, fidèle au commandement de l’Amour du Christ. Ainsi, dans une tribune parue dans La Croix, intitulée « Jubilé 2025 : « L’ouverture aux chrétiens LGBT+ est une chance pour l’Église » », l’association de parents catholiques d’enfants homosexuels exprimait “sa grande joie” et rappelait le souhait du pape François : « L’Église est pour tous, vraiment pour tous. ». Toujours dans La Croix, le journaliste Mikael Corre rapportait la joie du père jésuite James Martin, lors du pèlerinage, qui précisait que l’atmosphère était « très priante, pas militante ». Il ajoutait ensuite : « Il aurait pu y avoir des protestations, mais il n’y en a pas eu. » Dans cet article, les témoignages étaient très beaux, tel celui de Maria G., femme trans, qui pouvait dire : « Nous faisons partie de l’Église. »
Il n’en fallait pas moins pour que des évêques homophobes, déjà connus pour leur intransigeance et leur détestation des catholiques LGBTQIA+ se manifestent. Ces catholiques LGBTQIA+, dont l’Église ne reconnaît pas encore pleinement le droit à vivre comme Dieu a voulu qu’ils vivent, mais dont les papes François et Léon ont exigé et exigent maintenant un accueil inconditionnel, sont des croyants exemplaires. Souvent critiqués, parfois rejetés, parfois malmenés dans les homélies de certaines paroisses, ils restent quand d’autres fuient une Église qu’ils jugent intolérante et dépassée. Quel exemple de foi, d’espérance et de charité !
N'ayons pas peur des mots : l’attitude de ces évêques homophobes est violente, grossière, et elle s’oppose au message du Christ. Nous vous demandons, Messieurs les évêques, de réagir au nom de tous les évêques français dont nous ne voulons pas croire qu’ils seraient complices de tels actes. Nous vous en prions, adressez-vous publiquement à ces évêques égarés et aveuglés par la peur et la haine ! Et rassurez tous les chrétiens, et notamment nos frères et sœurs LGBTQIA+, en condamnant l’homophobie de cette minorité qui blesse l’Église et le Christ.
Le Collectif catholique P.A.I.X.