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Billet de blog 6 janvier 2024

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Silence radio

En janvier 2023, toutes les familles avec enfants mineur·es avaient été mises à l'abri par la Préfecture d'Ille-et-Vilaine, leur offrant pour l'hiver un toit et un peu de chaleur. Aujourd'hui, la Préfecture refuse cette mise à l'abri, mais aussi le dialogue. Silence radio.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous sommes inquiets.

Lundi matin, les températures seront à nouveau négatives à Rennes, et de nombreux enfants qui feront leur rentrée sont encore à la rue.

Récemment, faute d’hébergement d’urgence, des familles ont dû planter leur tente dans un parc de la ville.

Nous sommes inquiets. Mais plus encore que la situation individuelle de ces familles, c’est la faillite de l’État qui nous inquiète.

Dès le début de notre mobilisation, à l’automne 2022, nous avons jugé indissociables les activités de terrain, auprès des personnes, et de plaidoyer auprès des pouvoirs publics. Nous savions notre mobilisation vaine, et vouée à générer la lassitude de l’éternel recommencement, si les pouvoirs publics ne se mobilisaient pas pleinement.

La Mairie de Rennes, le Département d’Ille-et-Vilaine, certains députés locaux nous ont alors reçus pour discuter de la situation. Chaque interlocuteur nous a fait part des efforts entrepris par ses services pour améliorer la condition des enfants à la rue, rappelant également que cette mission incombait normalement en grande partie à l’État. À l’époque, la Préfecture d’Ille-et-Vilaine elle-même jouait le jeu.

Sans minimiser l’importance des tractations politiques en coulisse ni celle de l’activité ancienne du milieu associatif local, nous pensons que ce dialogue a favorisé l’application par le Préfet des consignes ministérielles et la mise à l’abri, l’hiver dernier, de toutes les familles avec enfants mineurs, sans condition.

Depuis, l’équipe préfectorale a changé et le dialogue a été rompu, unilatéralement. La Préfecture n’a plus daigné répondre ni à nos courriers ni à nos demandes de rendez-vous. Nous nous en désolons.

Nous répétons aujourd’hui que l’État a le devoir de mettre à l’abri l’ensemble des personnes qui en font la demande et que, par conséquent, un effort budgétaire immédiat doit permettre de créer et de pérenniser un nombre suffisant de places d’hébergement d’urgence.

En 2024, comme toujours, l’humiliation des personnes ne peut être qu’une politique du pire.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.