« Quand tu dis des choses dans la rue on te dévisage, on change de trottoir ou on t‘ignore. Si tu dis les mêmes choses sur scène on t’applaudit ! »
Rebelle, Indomptable, Insoumise, Militante… Myriam l’a toujours été ! Sauf que dans la rue, sans abri ou sous une tente, dans un campement de fortune, c’est l’urgence du moment qui te prend ! « Demain c’est déjà trop loin… »
A partir de cette galerie de portraits que Myriam a soigneusement répertoriés dans un carnet comme autant de confrontations différentes aux conditions de vie dans la rue, elle nous initie avec émotion aux situations éprouvées, notamment par les femmes, en proie à la « sauvagerie » du dehors. Au travers des scènes mises en musique et en lumière, le spectateur oscille entre misère et instants de profonde humanité.

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De ses compagnons du dehors, certains sont déjà morts. Dans la rue, on meurt en moyenne à 45 ans ! « N’ayez pas peur, nous ne sommes pas dangereux, nous sommes en danger ! Notre crime serait-il d’exister ? » En ce moment à Rennes, des familles entières sont à la rue, dans des camps de fortune, des enfants sont à l'école la journée et sous la tente la nuit ou dans des gymnases. La précarité matérielle et administrative éprouve nombre de personnes et menacent leur santé. Avec de nombreuses associations, nous, parents, agissons au quotidien pour mettre les familles à l’abri. Cela change des vies, mais cela ne suffit pas !
Alors que les températures passent souvent sous 0° ces jours-ci à Rennes, on dénombre 43 personnes dont 30 enfants qui sont mis à l'abri dans 7 écoles.
Environ 220 personnes dorment dans 2 gymnases dont 45 ont moins de 18 ans.
Changer les regards, échanger, questionner nos postures de citoyens et bénévoles d’association, interpeller les politiques pour abolir les privilèges car, « lorsque le ministre de la pauvreté sera aussi riche qu’un pauvre, alors le soleil brillera pour tous ! ».

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Aux côtés de Myriam, nous alertons sur les conditions de vie d’enfants, d’adolescents et d’adultes qui fuient des situations de guerre, d’extrême pauvreté, de génocide, d’apartheid, ou de discrimination pour trouver refuge dans le Pays des Droits Humains !
Nous remercions Myriam de nous avoir offert son `Seul en Scène au profit du Collectif Élèves protégé·e·s, et d’ Horizon Palestine.
Merci à elles et eux d’avoir co-organisé la rencontre.
Merci également au groupe rennais d'Amnesty International pour son soutien de plaidoyer, et à Alarmphone et Boulange aux frontières pour leurs actions.
L'ensemble du « chapeau » de la soirée est dédié à la poursuite des actions du CEPR et d’Horizon Palestine Rennes.