Samedi 16 novembre, à 14h, dans 14 villes de France, nous appelerons la société à dire stop aux infanticides, à l’inceste, à la pédocriminalité, à l’exploitation sexuelle, aux mutilations sexuelles, aux maltraitances, au mariage forcé, à la violence éducative ordinaire, aux violences intra-familiales et institutionnelles, aux multiples discriminations et à toutes formes de violences qui leur sont faites.
Violences et discrimination : une réalité insoutenable
Les chiffres sont alarmants : 80 % des violences sexuelles en France débutent ou ont lieu avant l’âge de 18 ans, ce qui concerne chaque année 130 000 filles et 30 000 garçons. Un enfant meurt tous les cinq jours, bien souvent sous les coups de ses propres parents. 200 enfants sont maltraités par jour, et 400 000 jeunes sont victimes de violences conjugales parentales chaque année.
Ce drame humain ne se limite pas aux seules violences familiales ou sexuelles : les enfants en situation de handicap, racisés, placés, issus de la communauté LGBTQIA+, vivant en Outre-mer, en situation de précarité, ou dans des zones de conflit, subissent également des discriminations et des atteintes répétées à leur dignité. Ces enfants, souvent invisibles, ont un besoin urgent de soins, de protection, d’accès à l’éducation, et de respect de leurs droits fondamentaux.
Un système de protection en crise
Les institutions en charge de la protection de l’enfance en France souffrent d’un manque criant de moyens. De la petite enfance à l’éducation nationale, en passant par l’aide sociale à l’enfance, la justice et le secteur de la santé, les professionnels engagés dans cette mission sont nombreux à manquer de ressources et de formation adaptées pour répondre aux besoins spécifiques des enfants victimes de violences. Dans un contexte de réduction des dépenses publiques et de dégradation de la qualité de vie au travail, même les professionnels qualifiés se retrouvent dans des situations où leurs pratiques sont limitées, voire inadaptées.
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Entendre la voix des enfants et des ados
Les enfants et les ados s’expriment, mais leur parole est trop souvent ignorée. Parmi les jeunes ayant dénoncé des violences sexuelles, 92 % n’ont reçu aucune protection. Ces voix, pourtant porteuses de vérités dérangeantes, sont fréquemment réduites au silence sous prétexte de leur minorité, ou tout simplement en raison de l’indifférence des adultes.
À cette marginalisation s’ajoute un phénomène inquiétant : L'idée que les jeunes sont de plus en plus violents et la restriction croissante des espaces publics accessibles aux enfants. La présence des plus jeunes dans la société semble déranger au point que certains lieux leur sont désormais interdits, rendant encore plus difficile leur intégration dans la société.
Mobilisation nationale le 16 novembre 2024
Les enjeux de cette mobilisation sont considérables : Protéger les enfants de toutes formes de violences par des politiques publiques ambitieuses et engagées. C'est toute une société qui doit se mobiliser pour en changer ses fondements les plus profonds. Une pétition d'appel à la mobilisation a d'ores et déjà rassemblées plus de 30 000 signatures, signe d'un réveil important de notre société.
Nous invitons les jeunes et tous les citoyennes et citoyens à manifester leur soutien et à dire "stop" aux violences faites aux enfants et aux ados le samedi 16 novembre 2024 à 14h. Ce rassemblement se tiendra dans plusieurs grandes villes de France, dont Paris, Marseille, Bordeaux, Lyon, Lille, Toulouse, Avignon, Rouen, Metz et d'autres villes à découvrir sur manifenfantiste.fr
À Paris, au kiosque de la place de la Nation*, des prises de parole de différentes associations et de survivant·es se succéderont, entrecoupées par les performances d'artistes engagées tels que Mai-Lan Chapiron, Louisadonna et Jodie Coste. Un espace d’animation, conçu pour les enfants, leur offrira une sensibilisation ludique à la cause, avec des activités comme le maquillage, la lecture, le coloriage et divers ateliers.
À l’heure où les droits des enfants sont régulièrement bafoués, cette mobilisation vise à rappeler que leur dignité, leur sécurité et le respect de leurs besoins fondamentaux ne sont pas négociables.
Plus d’informations sont disponibles sur le site de la mobilisation : manifenfantiste.fr.