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Aujourd'hui, en cette Journée Internationale des Droits de l'Enfant, il est essentiel de se rappeler que des millions d’enfants en France continuent de souffrir des violences. Des violences physiques, psychologiques et sexuelles, des négligences et des discriminations souvent invisibles, qui ont lieu dans le cadre familial, à l’école, dans les institutions, et même dans la rue. Ces enfants, privés de la protection qui leur est due, portent des blessures profondes, souvent sans avoir les moyens de se défendre ni même de se reconstruire.
La France, pourtant pays des droits de l’Homme, a déjà été rappelée à l’ordre par les Nations Unies pour ses manquements dans la protection des enfants. L'ONU a souligné plusieurs failles, notamment la prise en charge insuffisante des enfants victimes de violences, la difficulté d’accès aux soins pour ces derniers et l'inefficacité de certains dispositifs de protection. Ces constats ne doivent pas être vus comme des critiques, mais comme des appels à l’action. Un appel urgent à améliorer concrètement la situation des enfants en France.
La manifestation du 16 novembre 2024 contre les violences faites aux enfants et aux adolescents n’a rassemblé qu’un millier de personnes dans 14 villes de France. C’est un signal alarmant : où est le peuple français ? Face à une situation aussi grave, l’indifférence ou le désintérêt général sont intolérables.
Nous devons reconnaître une vérité inconfortable : nous avons toutes et tous une part de responsabilité dans cette inaction. Pour que la protection des enfants devienne une priorité nationale, il est essentiel d’impliquer non seulement toutes les associations, mais aussi chaque citoyenne et citoyen, qu’il soit parent ou non.
Aujourd'hui, nous, les nouvelles générations, voulons faire entendre notre voix. Nous ne pouvons plus accepter que les violences envers les enfants soient tolérées ou minimisées. Mais au-delà de ce constat, nous voulons aussi apporter une vision d’espoir et d’unité. Parce que nous croyons que le changement est possible, si nous agissons collectivement.
Nous appelons donc les associations, qu’elles soient grandes ou petites, enfantistes ou féministes, anti-racistes ou écologistes, à travailler ensemble et à s’unir pour amplifier leur impact. Nous ne pouvons plus agir chacun de notre côté. Nous pouvons réinventer un mouvement qui deviendra si puissant que plus personne ne pourra fermer les yeux sur la réalité des violences que les enfants et les ados subissent.
Les jeunes et les moins jeunes n’ont pas envie de voir leurs générations suivantes grandir dans la peur ou dans l’ombre de violences invisibles. Nous avons l’espoir que, si nous unissons nos forces, nous pourrons créer un environnement plus sûr, plus respectueux pour chaque enfant. Nous appelons donc à une mobilisation collective : qu’elle vienne des associations, des citoyennes et citoyens, des institutions publiques et des acteurs privés. Ensemble, nous pouvons faire la différence.
Le combat pour les droits des enfants est un combat commun, un combat qui nous concerne toutes et tous. Unissons-nous !