INTRO
Non loin du «lac bleu», je feuillette l'Officiel, épais catalogue qui me fait regretter de ne pas avoir trié le contenu de la sacoche offerte au moment de l'accréditation, car me voilà aussi chargé que le programme du festival. Celui-ci ne comporte pas moins de cinq compétitions : longs-métrages, courts-métrages, films TV, films de commande (bandes-annonce, clips, pubs), films de fin d’études ; et quatre sections hors-concours : long-métrages, courts, premières, avant-premières. Sans oublier les conférences, les séances d'embauche et les quinze rétrospectives, majoritairement consacrées cette année à l’animation argentine et au passé du festival, qui fête un tournant - sur l'affiche, cinq lapins bleus représentent chacun une décennie d'animation. Je ne pourrai pas vraiment me pencher sur les trois dernières catégories, tant les deux premières, celles qui font écrire que le festival «prend le pouls de la production mondiale», sont riches. Le programme des organisateurs, pour ce jubilé d'or, est total, illustrant l'animation d'aujourd'hui, d'hier, d'ailleurs et d'ici, comme en témoignent respectivement la sélection officielle, la rétrospective Don't Blink, la rétrospective argentine et les ensembles Prix de Courts, qui regroupent par décennies les courts-métrages lauréats à Annecy depuis 1959. Mon programme en revanche est d'emblée partiel. Quitte à s'élargir. C'est le même qui a animé, sur ces pages, la réflexion autour de quelques films de l'industrie : Avatar, Alice, Le Choc des Titans. Pas forcement des films d'animation ; plutôt des œuvres où la guerre entre 2D et 3D fait, entre autres, bouger les frontières entre animation et fiction, images générées par ordinateur et captures traditionnelles.
D'où ce voyage à Annecy, qui sera, on l'espère, l'occasion de continuer la cogitation, de vérifier nos hypothèses, d'en formuler de nouvelles. Le temps d’avoir fait mes choix, je n’ai pas pu m’occuper du plan de la ville, et je me suis perdu. Il me faut retrouver Bonlieu, où se situent l’accueil et la salle principale. Ou le Décavision, multiplexe local. Plus de 240 films figurent dans l'index de l'Officiel. Si j'en vois la moitié, ce ne sera pas mal.