collectif M@c

Abonné·e de Mediapart

11 Billets

0 Édition

Billet de blog 27 mai 2025

collectif M@c

Abonné·e de Mediapart

Motion de rejet de la démocratie

Contournement du débat public, absence de réelle représentativité des élus, ingérence des lobbies, répression des contestations, restriction de la liberté d'expression, thèmes centraux pour - l'émergence du collectif M@c - le lancement de la campagne on l'AURA Bio - le dysfonctionnement de la démocratie pour la loi Duplomb.

collectif M@c

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

S'il pourrait sembler favorable aux opposants au projet de loi Duplomb, le principe de motion de rejet marque  surtout le rejet de la démocratie et du débat institutionnel en séance publique. En effet, cette tactique quasiment anticonstitutionnelle consiste à confiner l'examen du projet de loi à une commission paritaire.

Ce contournement du débat ressemble à l'application du trop fameux article 49.3 qui permet cette dérive autoritariste.

Déjà nous pouvons interroger la représentativité d'élus locaux qui ne doivent leur siège qu'à l'application du front républicain pour faire barrage à l'extrême droite, mais qui après leur élection, refusent de justifier leurs prises de position à l'Assemblée autrement qu'en suivant la ligne du parti (même s'il s'agit de partis qui se vantent de l'exercice d'une démocratie interne que nous nous permettons de mettre en doute).

La place de la parole donnée aux citoyens par exemple lors des conventions citoyennes malgré la faible proportion de propositions traduites dans la loi est rapidement remise en cause par les politiques qui savent pourtant très bien défendre des groupes d'influence ou lobbies (ici la FNSEA ou plus exactement les dirigeants de ce syndicat dont Mr Duplomb illustre ce phénomène ayant été lui-même à la tête de la délégation de la Haute Loire) mais ne supportent pas les contestations.

À preuve, le détricotage des lois issues de la Convention Citoyenne pour le Climat : ZFE, ZAN,...

La loi LOM est ainsi remises en cause par le sénateur de la Loire Rochette (à noter qu'il s'agit d'un dirigeant d'entreprise de transport) sur le fait que des associations puissent invoquer la justice à l'encontre de collectivités territoriales (communes) qui ne respectent pas la loi. 

Cette obstruction à la justice va jusqu'à la répression des contestations comme l'illustre les procès faits par le maire de Roanne Nicolin avec acharnement contre une féministe qui invoque la liberté d'expression. (abusant ainsi du pouvoir introduit par la loi du 8 avril 2021 sur la justice de proximité)

Cette censure de toute contestation ou même simple ouverture s'est exercée par le refus de projection par le cinéma local du film Personne n'y comprend rien,  la municipalité appartient au parti dont Sarkozy a été le chef de file...

Pour en revenir à la proposition de loi Duplomb, une nouvelle fois, elle oriente le débat non parlementaire mais dans la sphère publique et médiatique sur des solutions sans s'attaquer sur le fond du choix de société qu'elle ne remet surtout pas en cause.

Comme le mentionnait un commentaire que nous citons ici : « il faut que tout se résume finalement, à des questions techniques, la controverse sur le  "comment", servant à éviter de parler du "pourquoi". On vous demande donc votre "avis", sur des produits ou des technologies dont vous ignorez à peu près tout.Et ensuite on vous prouvera par l'évidence, "qu'on n'a pas le choix", ou seulement celui entre le pire et le moins pire.Ainsi, les déterminants économiques et financiers qui, imposent les solutions pourries, n'étant même pas évoqués, ils pourront continuer à nous imposer par la simple logique, d'autres solutions pourries. »

Tous ces constats d'atteinte à l'exercice réel de la démocratie conduisent à l'accroissement du taux d'abstention lors des différents scrutins rendant les élus encore moins représentatifs de la population qui conduit à parler de politique hors sol

Ce sont l'ensemble de ces thèmes qui ont présidés à l'émergence du collectif M@c (mouvement @ctiviste citoyen) et au lancement de la campagne on l'AURA Bio. Afin que le citoyen ne soit plus considéré comme un vulgaire consommateur (de biens comme de services) ou un esclave permettant d'alimenter le système et que son point de vue soit pris en compte à la même valeur que celui des élites.

A titre d'exemple de cette différence de traitement, pourquoi dans les consultations du débat public (une des rares opportunités d'expression ouverte) les contributions des élus sont distinctement identifiées ? Pour un traitement privilégié (quand bien même leur mandat ne couvre pas le périmètre de l'enquête publique ! ) ?

Pour que les citoyens puissent s'exprimer de manière éclairée et soit écoutés, il leur faut un accès à une information la plus subjective possible, ce qui est largement attaqué par la main mise des milliardaires sur les médias...

Heureusement, ils restent des médias indépendants parmi lesquels Mediapart occupe une place notoire.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.