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Billet de blog 12 novembre 2025

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À qui profitent les propos répétés contre le collectif Palestine ?

Dans à un article publié le 16 octobre par Mediapart à propos d'un militant évincé de « Waves of freedom », le collectif Palestine de Besançon est cité à plusieurs reprises. Nous souhaitons apporter ici plusieurs éléments de réponse.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans un article publié le 16 octobre à propos d'un militant évincé de "Waves of freedom", le collectif Palestine de Besançon est cité à plusieurs reprises. Informé des dérives du militant en question, il n'aurait pas agi en conséquence et se serait donc compromis avec un personnage (ou plusieurs) antisémite, homophobe, transphobe, soutien d'Erdogan, etc.

Un court historique : le collectif Palestine de Besançon, créé en 2013, s'est élargi après le 7 octobre 2023, face à l'urgence de la situation et au génocide qui commençait à poindre.

Le journaliste du Ch’ni présenté dans l'article de Mediapart comme exclu du collectif a participé à quelques réunions, mais l'a quitté de son plein gré. Le collectif "gérontocrate et autoritaire" ne lui convenait pas et il n’avait pas envie de passer son temps à coller des affiches.

Malgré sa défection, le collectif a continué son action. Les manifestations organisées tous les samedis avec des prises de parole et des lectures de textes n’ont jamais été interdites par la préfecture qui nous a pourtant abondamment surveillés et même enregistrés. Les conférences, films, soirées musicales et poétiques, collectes se sont déroulées avec des participations importantes, voire très importantes du public.

Par la suite, le journaliste en question a commencé à enquêter sur un des membres du collectif et à exhumer un certain nombre de posts, tweets, certains datant de 10 ans ou plus, d’autres plus récents.

Le collectif, suite aux articles parus dans le Ch'ni, a connu plusieurs réunions houleuses à la suite desquelles une charte a été rédigée de façon à poser très clairement les lignes à ne pas franchir dans le collectif. A notre demande, les posts douteux ont été retirés, la charte signée de façon à pouvoir continuer à travailler ensemble sur la question palestinienne qui est le cœur de notre action.

Un certain nombre de membres du collectif se sont retirés suite à cet épisode douloureux (un choix tout à fait respectable), n'ayant pas confiance dans les intentions et les discours des personnes mentionnées dans les articles du Ch'ni, mais quelques·unes ont continué à participer aux manifestations et actions diverses. 14 organisations ont préféré poursuivre les débats et discussions à l'interne.

Le militant CGT cité dans l’article n'a participé qu'à une seule réunion : celle où il s'est agi pour la CGT de quitter le collectif. Il est important de noter que, lors de toutes les actions organisées par le collectif Palestine, les intervenant·es invité·es ont reçu des messages anonymes (parfois signés la Nuée, parfois signés Toufik de Planoise) les prévenant qu'ils ou elles allaient intervenir pour un collectif antisémite, homophobe etc.

Des militant·es d'organisations syndicales, politiques et associatives ont été présenté·es à leurs exécutifs comme des déviant·es et il leur a été demandé de "faire le ménage" dans leurs rangs.

Fort heureusement pour nous, il y a eu peu de suite à ces demandes et nous avons pu organiser la plupart de nos actions. Le Collectif a été victime d'une campagne de calomnie organisée avec la complicité du journal local le Ch'ni laissant entendre que les allégations inacceptables venaient du collectif, ou que le collectif les avait cautionnées ou soutenues. Or le Collectif s'est toujours démarqué de ces propos qu'il a désavoués. Pourquoi un tel acharnement ?

A qui profitent ces propos calomnieux répétés contre le collectif ?

Maintenant, se pose la question des choix à faire : fallait-il « faire le ménage », refuser la discussion, déposer plainte pour des soupçons d’entrisme, exclure ? Nous avons fait le choix de nous sortir par le haut de cette situation, nous avons choisi de continuer à dialoguer, nous avons choisi de continuer à œuvrer pour la Palestine. Mais comme toujours dans les choix, il peut y en avoir de mauvais.

A l'heure actuelle, le collectif Palestine ne peut plus travailler puisqu'il est en permanence en discussions internes sur les accusations portées à son encontre et s'épuise dans des discussions vaines.

Lors de sa dernière réunion, il a choisi de s'auto-dissoudre tout en ne reniant aucun de ces engagements pour le peuple palestinien.

Le Collectif Palestine de Besançon

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.