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Billet de blog 21 octobre 2024

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Le maire des morts - Portraits, 1/5

Jusqu'à la Toussaint, nous publions cinq portraits de personnalités ou de simples endeuillé·es, dont les histoires témoignent des enjeux d'un monde funéraire non marchand. Aujourd'hui, le maire écologiste de Mouans- Sartoux (06) André Aschieri.

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Illustration 1
André Aschieri, maire de Mouhans-Sarthoux de 1974 à 2015

À Mouans-Sartoux, dans les Alpes Maritimes, il existe une commune qui prend en charge les obsèques.

André Aschieri était le maire écologiste de cette commune dans les années 1970. Mouans-Sartoux gérait les obsèques en régie municipale. Nombreuses étaient les entreprises privées qui espéraient récupérer un jour la délégation de la gestion de ce service public. Durant plusieurs années, à Pâques, André Aschieri raconte qu’il trouvait sur son bureau un œuf en chocolat d’un directeur d’une entreprise funéraire... mais le maire décida tout autre chose, et pour la première fois en France, les habitants de sa commune auraient droit à une prise en charge financière des frais d’inhumation, et c’est encore le cas aujourd’hui.

Ce n’est pas parce que les impôts locaux y seraient importants : simplement, le choix est fait de réserver une partie des dotations que reçoit la commune pour les obsèques des habitants. La seule menace qui pèse sur ce service, c’est le nombre croissant des crémations, chasse gardée des PFG qui contrôlent les crématoriums.

André Aschieri est décédé en 2021, et il n'est pas certain que le système funéraire qu'il a mis en place lui survive. Mais cet exemple unique en France est inspirant : c'est la preuve que la collectivité peut prendre en charge le coût de nos obsèques. À cette différence près : nous voulons payer nous-mêmes nos frais d'obsèques suivant le modèle de sécurité sociale. Il faut penser un système macroéconomique universel pour appliquer les idées de Mouans-Sartoux à échelle nationale.

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