Collectif syndical contre l'aéroport de NDDL (avatar)

Collectif syndical contre l'aéroport de NDDL

Collectif Syndical Contre l'Aéroport à NDDL et son monde

Abonné·e de Mediapart

16 Billets

0 Édition

Billet de blog 18 août 2017

Collectif syndical contre l'aéroport de NDDL (avatar)

Collectif syndical contre l'aéroport de NDDL

Collectif Syndical Contre l'Aéroport à NDDL et son monde

Abonné·e de Mediapart

La CGT Air France trouve suffisant l'actuel aéroport nantais

Début juillet 2017, la CGT Air France a exprimé son opposition à l'aéroport chimérique de Notre Dame des Landes.

Collectif syndical contre l'aéroport de NDDL (avatar)

Collectif syndical contre l'aéroport de NDDL

Collectif Syndical Contre l'Aéroport à NDDL et son monde

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 8 juillet 2017, lors du rassemblement annuel de la résistance au projet d'aéroport, une délégation du syndicat CGT Air France a apporté son soutien à la lutte contre ce projet de construction d'aéroport.

Voilà l'allocution prononcée à cette occasion :

« Tout d'abord, le syndicat CGT Air France tient à remercier les collectifs de la ZAD qui ont apporté leur soutien fraternel aux camarades d'Air France injustement licenciés dans la fameuse affaire de la chemise du DRH. Votre soutien, comme tous ceux reçus à cette occasion, nous ont apporté réconfort et davantage de pugnacité.

Tout naturellement, la CGT Air France teint à apporter tout son soutien aux citoyen·nes qui luttent pour un monde plus juste et pour un avenir meilleur, comme c'est le cas des militant·es de la ZAD de NDDL.
Nous ne sommes pas des spécialistes des questions environnementales, nous sommes justes un syndicat de salarié·es de la compagnie Air France. Pour autant, l'histoire nous a maintes fois prouvé que les questions écologiques et sociales se rejoignaient ? Qu'attendre au niveau social d'un aéroport construit pour des raisons financières sur une parcelle de nature aussi riche ?

Il est intéressant de noter que la compagnie Air France ne se positionne pas quant à la création d'un nouvel aéroport à Nantes. Dit autrement, cet aéroport ne la concerne pas, sinon elle aurait appuyé cette construction. Les liaisons Air France Orly-Nantes transportent chaque année de moins en moins de passagers.

Cela revient à dire que ce nouvel aéroport, s'il venait à voir le jour, bénéficierait en premier lieu aux compagnies low-cost qui, comme chacun le sait, sont loin d'être des exemples sur la question sociale. Leur vocation est de créer un besoin, non pas par philanthropie, mais bien pour augmenter leurs profits. Pour y parvenir, tous les coups sociaux sont permis :

- Conditions d'emploi déplorables et précarité imposée,

- Mise en compétition des salariés par recours à des appels d'offres permanents auprès de sociétés spécialisées dans la sous traitance pour l'assistance au sol.

- Obtention illicites de subventions publiques par chantage aux régions, c'est-à-dire de l'argent issu de nos impôts qui atterrit dans des paradis fiscaux,

- Taxes de et cotisations sociales pas toujours payées à l’État français,

- Personnel navigant employé sous statut étranger, là où le code du travail est aussi épais qu'un magazine Pif Gadget,

Vinci, réputé pour ses conditions d'emploi au rabais, n'a pas besoin de ce coup de pouce politique pour voir ses bénéfices exploser. Ces grands groupes multiservices sont la base pyramidale de l'exploitation des salarié·es. On devrait arrêter de les engraisser et au contraire, légiférer pour limiter la taille de ces entreprises qui rachètent leurs concurrents plus petits et qui arrivent à des situations dangereuses de monopole.

A ce titre, les Partenariats public privé sont un véritable scandale et une spoliation des citoyen·nes qui financent par leurs impôts l'explosion des bénéfices de ces géants de l'industrie capitaliste, au détriment de l'intérêt général.

Parlons à présent du fameux engorgement du trafic à l'horizon 2020, brandi par des pseudos-spécialistes de la question aérienne. Cette argument ne tient pas. L'aéroport Nantes-Atlantique a accueilli 4,4 millions de passagers en 2015 et prévoir d'en accueillir 5 millions en 2020. Nos experts pro NDDL en tremblent déjà et en font des tonnes sur la sécurité des vols et des riverain·es. Or à Genève, sur un aéroport similaire, c'est-à-dire avec une seule piste, des contraintes de proximité urbaine et une plate-forme aussi grande que Nantes, c'est 15,2 millions de passagers transportés en 2015.

A San Diego, aux États-Unis, avec la même configuration et malgré des règles draconiennes en terme de protection antibruit et de règles environnementales, c'est environ 20 millions de passagers transportés en 2015. A Lisbonne, 140 millions d'euros vont être investis pour agrandir l'aéroport monopiste qui accueille plus de 20 millions de passagers annuellement, là où Vinci (tiens tiens!) se positionnait pour construire et exploiter un nouvel aéroport ! Vous le voyez, il y a de la marge pour Nantes-Atlantique !

Non à l'aéroport NDDL ! Oui à la rénovation de Nantes-Atlantique et des conditions sociales sur cet aéroport. Oui à la lutte pour une société plus juste, solidaire et uniquement tournée vers le bien-être de ses citoyen·nes. »

Miguel Fortea, secrétaire général du Syndicat CGT Air France

David Ricatte, administrateur salarié élu CGT Air France

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.