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Billet de blog 6 décembre 2010

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Les épouses des grands patrons au secours de la parité

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Bulletin Canal Parano

Martin Bouygues, Arnaud Lagardère ou Patrick Ricard apprécieront. Déjà qu'après le boulot on a du mal à s'ouvrir au quotidien de la vie de famille.... Une certaine Stéphanie Villers, rédactrice en chef d'easybourse.com, s'autoproclame conseil en recrutement et leur fait sur Slate une proposition qu'il serait de mauvais goût, peut-être vieux jeu, et même totalement machiste de refuser : "Messieurs les patrons, embauchez vos femmes!"

Ca ne va pas, Stéphanie? Où avez-vous mal? Réponse: à la parité hommes-femmes et elle a vraiment raison. Journaliste économique, elle court, raconte-t-elle, les conférences de presse, les forums où l'on voit et entend les grands dirigeants d'entreprise. "Tous ces sommets en hauts lieux ne sont qu’une marée noire de costumes-cravates. Ils discutent entre eux des problèmes de ce monde, ils ont des solutions, ils mettent du coeur à l’ouvrage pour développer leur entreprise ou leur projet, mais ils restent entre eux, entre hommes."
Rien de nouveau, admet Stéphanie Villers. "Mais, ajoute-t-elle avec espièglerie, une question me taraude: pourquoi n’embauchez-vous pas vos femmes? Elles ont dû faire les mêmes études que vous, ou avoir un niveau de formation quasi-équivalent, alors qu’en faites-vous ensuite? Pourquoi ne sont-elles pas aussi sur l’estrade à donner leur point de vue, raconter leur succès, leur échec? " Une provoc qui, dans le milieu qu'elle fréquente, devrait être aussi bien perçue qu'un lancer de serpentins et de confetti lors d'un conseil d'administration de la Société Générale.
Quoi qu'il en soit, Stéphanie a tort. Où caser son épouse dans l'organigramme? Trop haut, ça va faire des jaloux (et aussi des jalouses, c'est humain). Trop bas, ça risque d'exascerber la perversité de certains petits chefs en même temps que l'hypocrisie des arrivistes. Et puis imaginez les demandes d'augmentation en douceur pendant le week-end ...
Mais le principal argument contre, c'est le cas d'Eric Woerth, porté disparu. Imaginez qu'il ait eu la mauvaise idée de prendre son épouse Florence dans son staff à Bercy, au lieu de la laisser travailler chez M. de Maistre? Vous voyez d'ici les papiers dans Médiapart ou le Canard?

Stop. Rectificatif. Finalement, c'est un très mauvais argument. Eric Woerth se serait retrouvé au chômage, comme aujourd'hui.
Jean-Pierre Robert.

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