Par 63 voix pour, 53 contre et 7 abstentions, l'IPC (International Paralympic Committee), a décidé le 21 novembre que les sportifs souffrant d'un handicap mental pourraient participer aux Jeux Paralympiques de Londres 2012, compétition qui se déroule parallèlement aux JO. Il s'agit en fait d'un retour. Des athlètes déficients intellectuels étaient présents dans quelques disciplines aux Jeux d'Atlanta en 1996 et à ceux de Sydney en 2010, puis avaient été écartés.
Cette décision réjouit évidemment les associations et les clubs concernés. Sur son site, France Handicap se félicite de la décision de l'IPC : "Une immense victoire et un grand soulagement pour toute la famille du sport adapté et l’INAS-FID. Une reconnaissance méritée pour tous les sportifs atteints d’une déficience psychique et intellectuelle." Du côté paralympique français, on prévoit dores et déjà une participation féminine en tennis de table et on dresse les listes de sélectionnables.
Le vote du 21 novembre aurait-il mis fin à une étrange discrimination frappant les sportifs déficients intellectuels par rapport aux paraplégiques ou aux non voyants dans la famille paralympique? Loin de là. France Handicap omet de préciser que l'exclusion des handicapés mentaux est le résultat d'une tricherie. A Sydney, l'équipe espagnole de Basket avait en effet intégré deux joueurs valides, le seuil pour participer étant d'avoir un QI inférieur ou égal à 75.
Discrimination, non, mais exclusion, oui. Fallait-il sanctionner seulement l'équipe paralympique espagnole, ou bien priver de Jeux tous les sportifs handicapés mentaux? Une question qui agitait depuis 11 ans les forums sur le handicap.