Monsieur le Président,
Monsieur le nouveau premier ministre,
Mesdames et messieurs les ministres et parlementaires,
Il me semble que le moment est venu d'annoncer solennellement le retrait de la France de la Convention Internationale des droits de l'enfant dont elle n'est visiblement plus en mesure d'honorer les engagements qui obligent les pays signataires. Tout comme un certain nombre de lois devraient être rapidement supprimées par décret, comme par exemple la loi opposable au logement qui oblige l'État à proposer un logement à toute personne vivant en France de manière légale et durable au maximum 6 mois après la déclaration de situation de sans-abrisme.
Ou bien encore les textes qui prévoient l'hébergement durant toute la durée de l'instruction de leur dossier, aux personnes qui demandent l'asile.
Enfin, les dispositions légales qui impliquent l'offre d'un hébergement d'urgence à toute personne sans abri en situation de vulnérabilité n'ont plus lieu d'exister dans notre pays.
Les obligations et engagements sont faits pour être respectés. Si nous ne pouvons pas le faire, alors nous devons renoncer à ces engagements et l'annoncer haut et fort :
"La France, Etat européen figurant parmi les plus grandes puissances économiques mondiales n'est plus en mesure, au tournant de l'année 2024, de protéger les humains vulnérables qui résident sur son territoire : les personnes sans abri, hommes seuls, femmes seules, femmes enceintes, couples avec ou sans enfants, mineurs isolés, enfants de tous âges, nourrissons.... l'État français reconnaît (ajoutez "déplore" si vous le souhaitez) son incapacité à protéger ces personnes qui devront continuer à vivre ainsi sans se plaindre ni espérer un quelconque secours de la part des institutions ou bien elles devront quitter le territoire, même si elles y sont nées, y ont vécu la majeure partie de leur vie ou encore risquent de perdre la vie en retournant dans leur pays d'origine".
Je propose de poursuivre cette déclaration de la manière suivante :
" Il est entendu que toute personne décidant de se maintenir en France dans les conditions de précarité d'habitat pré-citées ne sauraient en aucun cas faire étalage de leurs souffrances ni troubler l'ordre public de quelque manière que ce soit. Les enfants qui grandiraient ainsi dans la détresse quotidienne et l'indifférente impuissance de notre Nation devront trouver une place dans notre société, sans en perturber l'équilibre par la manifestation de troubles mentaux ou de quelconques ressentiments."
Il est temps, oui, de dire la vérité aux Français, et au monde entier : notre pays bascule dans la misère généralisée. Les soi-disant grandes fortunes françaises, les quelque 80 milliardaires et 3 millions de millionnaires français sont dans la regrettable mais réelle incapacité de contribuer à un partage des richesses qui aurait pu permettre à chacun de vivre dignement: avoir un toit et de quoi se nourrir, pour pouvoir ensuite s'insérer professionnellement et subvenir à ses propres besoins. Cette utopie doit disparaitre, il est temps d'admettre une bonne fois pour toutes, que tous les Hommes ne naissent pas libres et égaux en droits, que tous les Hommes ne peuvent prétendre accéder à la dignité humaine.
Et de ce fait, renier officiellement et définitivement la déclaration universelle des droits de l'Homme à laquelle nous n'avons que trop longtemps été associés dans les représentations que se font les Etats et populations du monde.