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Billet de blog 8 janvier 2015

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Le 16 janvier : Pour les droits sociaux et contre le colonialisme : Jaurès ou le vrai dreyfusisme

Levendredi 16 janvier, avec Gilles Manceron et Marc Hedrichau Théâtre Berthelot,

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Le

vendredi 16 janvier

avec Gilles Manceron et Marc Hedrich

au Théâtre Berthelot,
6, rue Marcellin-Berthelot (93100 Montreuil) - M° Croix de Chavaux.
Rens. et résa : 01 41 72 10 35 ou : resa.berthelot@montreuil.fr

 à l'issue de la représentation du spectacle

 Rallumer tous les soleils : Jaurès ou la nécessité du combat

 qui débutera à 20h précises... 

Soirée spéciale :


en partenariat avec Mediapart,

 Soutenue par la Ligue des Droits de l’Homme

Pour les droits sociaux et contre le colonialisme : 

Jaurès ou le vrai dreyfusisme

avec 

Marc Hedrich,

magistrat, secrétaire de l'association Les Amis de Jules Durand,
co-auteur du livre Jules Durand, un crime social et judiciaire 
(à paraitre en février 2015 à l’Harmattan)

Gilles Manceron,

historien, auteur du livre Jean Jaurès, Vers l’anticolonialisme. Du colonialisme à l’universalisme.
(à paraitre en février 2015 aux Editions Les Petits matins)

Jérôme Pellissier,

écrivain, auteur de la pièce Rallumer tous les soleils : Jaurès ou la nécessité du combat.

[Précision : les événements survenus à Charlie Hebdo peuvent modifier les thèmes initialement prévus de certains débats...]

Le débat portera sur deux thèmes en particulier :

- d'une part sur les droits sociaux et sur l'Affaire Durand, cette "affaire Dreyfus de la classe ouvrière", dans laquelle Jaurès et son journal jouèrent un rôle important. Voir à ce sujet ce billet : Jaurès et l’Affaire Durand – "l'affaire Dreyfus du pauvre" (1910-1911)

- d'autre part sur l'évolution de la pensée de Jaurès concernant le colonialisme, qui le mena peu à peu jusqu'à une conception universaliste du monde. Voir à ce sujet ce billet : Jaurès et le colonialisme : de l'acceptation à l'opposition

Post-scriptum :

En attendant leur parution, quelques éléments sur les livres à paraître des intervenants :

Jules Durand, un crime social et judiciaire (l'Harmattan) :

Paradoxalement, alors que la condamnation à mort, en 1910, de Jules Durand, secrétaire du Syndicat ouvrier des charbonniers du port du Havre, pour un crime qu’il n’avait pas commis mais parce qu’il était responsable syndical, fut immédiatement comparée à l’affaire Dreyfus, quasiment aucune étude ne fut entreprise sur cette « Affaire Dreyfus des ouvriers ». La mobilisation internationale en faveur de Jules Durand fut immédiate et massive, les pétitions nombreuses. Mais Jules Durand, mort au régime des indigents à l’Asile de Quatre-Mares, après avoir été reconnu innocent, restera quasiment inconnu hors de son milieu bien qu’il s’agisse de la plus grande erreur judiciaire du XXe siècle.

Les recherches consacrées à Jules Durand sont rarissimes, seuls quelques textes littéraires ayant maintenu publiquement une certaine mémoire. Issus des premières journées d’études consacrées à Jules Durand, à l’Université du Havre en novembre 2013, les textes publiés dans ce livre réunissent des chercheurs de toutes disciplines, ainsi que des juristes, des magistrats, et des syndicalistes : ils présentent de nouvelles approches de l’Affaire Jules Durand et appellent à de futures recherches.

Textes de Sonia Anton, John Barzman, Jean-Pierre Castelain, Jacques Defortescu, Christiane Delpech, Vincent Duclert, Johann Fortier, Alain Gouiffes, Annette Haudiquet, Marc Hedrich, Philippe Huet, Henri Leclerc, Gilles Manceron, Laurence Montel, Edouard Philippe, Pascal Reghem, Elisabeth Robert-Barzman, Yoland Simon, Anne Steiner.

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Jean Jaurès, Vers l’anticolonialisme. Du colonialisme à l’universalisme (Les Petits matins) :

De Jaurès, on a tendance à ne retenir que sa tentative d’empêcher jusqu’au bout le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Sa pensée coloniale est mal connue, parfois réduite à une conférence prononcée à l’âge de 25 ans, où il ne fait que répéter la doctrine colonialiste de Jules Ferry, en vogue chez les républicains au gouvernement. Or, ce qui fait son originalité parmi les socialistes français de son temps, c’est qu’il n’a cessé d’évoluer vers des positions de plus en plus critiques envers les politiques coloniales. Ainsi soutient-il au Parlement, dès 1898, qu’il faut, en Algérie, comme on l’avait fait pour les Juifs, accorder les droits politiques aux Arabes.

Constitué et présenté par Gilles Manceron, historien spécialiste du colonialisme français, ce recueil de discours et d’articles de Jean Jaurès, datés de 1884 à 1914, témoigne de ce parcours moral et politique. Un parcours qui, pas à pas, conduira le fondateur de L’Humanité vers un anticolonialisme de principe et l’adhésion à une conception réellement universaliste du monde.

L’association Sortir du colonialisme, qui a coordonné cet ouvrage, organise chaque année la Semaine anticoloniale : un ensemble d’actions et de manifestations pour contester la réhabilitation rampante de l’idée coloniale, concrétisée par la loi du 23 février 2005 évoquant « le rôle positif » de la colonisation.

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