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Jean-Claude DIEBOLT

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Billet de blog 29 septembre 2021

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Freiner la montée des populismes d’extrême-droite : possible ? Comment ?

L'urgence et le besoin impératif de faire le point sur les fake-news débitées par des chroniqueurs polémistes propagateurs de contre-vérités. Et ce, à l'aide de développements les plus rigoureux possibles, préalables à une version romancée sur le modèle de polars déconstruisant des manoeuvres délictueuses commises par des puissants détenteurs de fortunes

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Invoquer les appuis financiers dont bénéficient des chroniqueurs polémistes (merci, Vincent), ne suffit pas.

Certes, le fric permet des manipulations du marché, à l’exemple de ce qu’on a utilisé à l’occasion des succès dans la chanson : acheter en masse une parution, ce qui fait croire à une adhésion de fans spontanée, les ventes moutonnières qui suivent se remboursant de l’investissement initial.

Dans le cas d’ouvrages politiques, même si achat ne signifie pas adhésion aux thèses, on déduira que la plus grosse part de ceux qui se procurent un ouvrage engagé ne le font pas par simple curiosité. Si ce flux éditorial sert d’indice à une tendance en hausse dans l’opinion publique, et si on estime que le contenu trompe l’électorat par des assertions non vérifiées, de quels outils dispose-t-on pour démystifier l’imposture ?

Le cas complotiste montre qu’argumenter est inefficace lorsqu’il s’agit de domaines ou disciplines autres que scientifique -quoiqu’on soit surpris que le géocentrisme ou la platitude de la Terre subsistent !). Or, une analyse épistémologique peut établir que, contrairement aux classifications en usage (y compris dans l’Université !), politique, histoire, économie, droit (et même écologie : voir le climatoscepticisme), ne constituent pas des sciences, mais des savoirs faisant appel à une érudition.

Ces secteurs sont trop complexes pour que soient établies des théories sur eux. En eux se croient, convergent, se mêlent, plusieurs séries de facteurs (sociologiques, psychologiques, culturels, langagiers, en particulier) outre que ces quatre champs s’interpénè-trent. Pas de politique sans histoire et sans économie, et réciproquement. Quelques facettes de leurs évènements sont structurables, mais le reste de leur objet ne peut donner lieu qu’à des descriptions ou des narrations. (Voir Piketty sur capital et inégalités)

Trêve d’épistémologie ! L’enjeu, concernant le succès grandissant des thèses populistes d’extrême-droite est pragmatique.

Par quels moyens, s’il en existe, est-il concevable de mettre à mal leur crédibilité ? On jugera que l’adhésion à ces thèses est passionnelle (comme d’ailleurs c’est le cas avec toute option politique… à l’exception de doctrines inspirées par des valeurs de justice, bien qu’à cet égard un communisme marxiste et maoïste me démentent). L’analogie du passionnel avec une drogue amènerait à diagnostiquer que l’addiction est problématique à sevrer. Devenue besoin vital, prenant aux tripes, constitutif d’une « identité », des haines religieuses, d’étrangers, entre genres et tendances sexuelles ne se surmonteraient pas à l’aide de raisonnements.

Doit-on renoncer à affronter ce populisme extrême-droitier ? Je suggèrerai deux voies à essayer.

La première : en s’informant régulièrement, par lectures d’essais, d’études par des chercheurs, on recensera des ouvrages (à l’exemple de ceux de Piketty), très rigoureux, qui établissent un état des lieux le plus complet possible sur un sujet socio-politique. A Piketty, je joindrai Jean-Marie Pelt sur la biodiversité et la zoologie, et Pablo Servigne avec « L’entraide, l’autre loi de la jungle ».

Toutefois, je recommanderai des études moins connues, voire qui passent inaperçues. Quatre exemples : Je me réfèrerai à la remarquable somme réunie par Cédric Biagini, Pierre Thiesset, David Murray « Aux origines de la décroissance » (L’échappée Poche), mais en m’étonnant qu’aucun de ces 50 auteurs-clés ne mentionne les cultures de « peuples natives ». Là-dessus, consulter Jack Wheatherford « Ce que nous devons aux Indiens d’Amérique » (Espaces Libres) est éclairant ! On ne saurait négliger non plus Cédric Durand « Techno-féodalisme - Critique de l’économie numérique » (Zones) ni Shoshana Zuboff « L’âge du capitalisme de surveillance » (Zulma Essais)

Suggestion à Edwy Plenel, dont l’initiative Mediapart appartient centralement à ces outils affrontant les mensonges populistes : pourquoi ne pas constituer une rubrique de Mediapart vouée à présenter de tels ouvrages, appelant lecteurs et membres à la compléter ?

Le sujet étant immense et son analyse non épuisée, je fais une pause. Mon travail sur les exactions graves commises par 2 400 milliardaires, correspondant aux apports de deux des exemples cités, plus les ressources de 4 millions de structures civiles françaises citoyennes, novatrices et solidaires, classée en 12 « Gisements de ressources », formant un potentiel à promouvoir, sont à venir.

A SUIVRE…

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