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Billet de blog 2 mai 2025

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Face au harcèlement, nous, membres de l’Union Étudiante, déposons notre candidature

Aujourd’hui nous sommes contraint⸱es de déposer une liste candidate au CNESER différente de celle de l’Union Étudiante, conséquence du harcèlement, ainsi que des actes qui pourraient être caractérisés de racisme ou de misogynie que nous subissons depuis des mois dans notre organisation.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Aujourd’hui nous sommes contraint⸱es de déposer une liste candidate au CNESER différente de celle de l’Union Étudiante, conséquence du harcèlement, ainsi que des actes qui pourraient être caractérisés de racisme ou de misogynie que nous subissons depuis des mois dans notre organisation. Par ce dépôt, nous n’avons pas vocation à promouvoir une organisation rivale de l’Union Étudiante mais bien à assurer la protection stricte de nos militant⸱es et de nos syndicats locaux. 

A l’heure où l’extrême-droite est aux portes du pouvoir et où des universités attaquent nos droits et nos militant⸱es, allant jusqu’à la judiciarisation, nous ne pouvons pas compter sur le soutien de notre organisation nationale. Depuis plusieurs mois, nous luttons pour notre survie en son sein alors qu’elle mène une chasse aux sorcières. 

Nous sommes convaincu⸱es du rôle central de l’Union Étudiante pour les droits des jeunes, nous avons construit son bilan localement, nous souhaitons que ses valeurs se développent. Nous avons refusé l’escalade, persuadé⸱es que les débats internes devaient le rester. Nous avons été force de proposition, mais ces dernières ont toutes été rejetées et n’ont fait qu’augmenter l’intensité du harcèlement que nous subissons. Le niveau est tel que nous ne pouvons faire autrement que nous exprimer publiquement.

Depuis l’automne 2024, les débats sérieux et l’auto-critique sont empêchées par la direction de l’Union Étudiante, malgré des échecs alarmants contre les coupes budgétaires des gouvernements Barnier-Bayrou, malgré le manque d’action face à une réforme des bourses qui ne vient pas ou face à la hausse des loyers en résidences universitaires, malgré l’absence de ligne antiraciste claire.

Nos propositions se sont vues systématiquement refusées au motif de la volonté supposée de « soutenir et défendre des agresseurs ».  Ces accusations sont brandies à tout va, alors même que nos syndicats locaux se sont toujours positionnés en faveur de la libération de la parole, de l’écoute des victimes et de la nécessaire progression des organisations militantes quant à la prévention, la protection et au traitement des situations de violences et/ou de discriminations.

Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous considèrent que la seule réponse apportée par la direction de l’Union Étudiante est l’exclusion de nos militant⸱es et de nos syndicats locaux de tout cadre démocratique, et in fine de l’organisation, alors que notre loyauté et notre dévouement ont été sans failles. Nous déplorons d’en arriver là.

La jeunesse peut être et rester un bastion antifasciste que si ses luttes sont organisées et que des perspectives lui sont offertes. Être syndicaliste c’est avant tout penser un projet de transformation sociale, en l'occurrence un projet de rupture, à vocation majoritaire. Nous le réaffirmons : nous souhaitons une société juste, égalitaire, qui détruit les systèmes de domination, une société qui garantit le droit à l’éducation et qui sanctuarise l’université comme lieu d’émancipation de la jeunesse ! 

Coordination Féministe, Antiraciste et Écologiste

Étudiantes Solidaires

Les syndicats locaux Union Etudiante d’Artois, de Chambéry-Savoie, de Grenoble, de Lille, de Limoges, du Littoral, de Paris 8, de Paris 13, de Picardie et l’Alternative Étudiante Besançon

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