Cette fois, j’irai extrêmement heureux, confiant, précautionneux, et, ma mémoire de travail n’étant pas une championne du fait des mille joints que je m’avale quotidiennement, je serai aussi horriblement méthodique. Ah ! J’oublie : si je ne peux pas demander l’indulgence du lecteur ou de la lectrice, je me la concèderai moi-même, surtout au 28ème jour, quand la picouse diabolique arrive.
Car c’est une entreprise de longue haleine que je veux entreprendre, et j’espère que son élaboration sera, à contrario de mes précédentes pantomimes de projets, un divertissement autant qu’une ascèse. Je ne me connais guerre. J’ai peu aimé. La réciproque n’est pas vraie. J’aimerais aimer à nouveau, si j’ai jamais effectivement éprouvé de la passion pour une personne, tout enfant adoré mis-à-part. Pas ou très peu de présence paternelle dans ma vie, et les mecs, de Netanyahou à Raphaël Onfray Van Reef, j’en ai fait le tour. Je supporte encore quelques heures quotidiennes sacrifiés à ma tranquillité en cohabitant avec un poste de tévé diffusant les programmes et les putlicités de RMC, pour être un peu avec mon grand et souffrant poto qui se reconnaitra illico-presto dans ces quelques lignes (de d’là !). Mais justement, ce pote illustre, malheureux esclave de la doxa, est bien le seul être humain que je peux avec lequel je puisse encore commercer, discuter, rire et réfléchir. Non, tiens. R. Sans R, non plus je ne suis rien. Allez, salut à toi, salut à vous, L, R (c’est Karl Kraus qui accordait une particulière importance aux virgules), et que ce texte soit pour vous, principalement (j’avais dit que je serais méthodique).
Tiens ! Ça me revient ! Vive le chichon ! Je vais immédiatement publier de chef d’œuf et sur Médiapart et sur mon site perso. Cela pourra passer pour du narcissisme, ce qui n’échappe pas à la vérité, mais la rispéridone qu’on m’injecte mensuellement coupe mes ailes créatrices et assoupi mon corps désirant. D’où les régulières pauses, desquelles je ne reviens pas toujours.
Let us go. (And let the people go).
Diego