Ainsi donc, la prestation télévisuelle de Frédéric Mitterand a été soigneusement préparée :
[...]"Nicolas Sarkozy, qui l'avait reçu dans la matinée avec Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée et François Fillon, le premier ministre, lui avaient demandé de dissiper avec force les malentendus concernant sa vie privée. La petite cellule de crise avait peaufiné l'argumentaire : il fallait d'urgence couper court aux amalgames entretenus par le Front national entre son livre et les soupçons de pédophilie. "[...]
J'ai travaillé auprès de nombreuses personnes âgées, en maison de retraite, ou à domicile. Celles-ci regardent les informations télévisées. Il s'agit très souvent de tf1, habitude tenace car souvent, pour elles, cette chaine est la toute première qu'ils ont regardé dès qu'elle est née, à l'époque de l'ORTF, il y a bien longtemps.
J'imagine comment elles ont pu ressentir le spectacle de ce soir-là, à 20 h devant "toute" la France, un ministre de la république se déclarant homosexuel et jurant qu'il n'est pas pédophile, banalisant le tourisme sexuel, alors que pour elles le présenteur du "journal télévisé" se doit encore de toujours porter une cravate...