Je ne poste pas énormément simplement aujourd'hui aprés avoir entendu les émissions poujadistes du style les auditeurs ont la parole j'aimerais pousser un coup de gueule contre les français qui n'arrêtes pas de dire les feignants qui ne veulent pas bosser une année de plus, etc..
Sans rentrer dans ce débat politicien, et ces invectives jalouses ou revanchardes de perroquets de gauche et de droite, j'aimerais faire appel au on sens.
Nous vivons dans une société où certes la durée de vie augmente mais ou l'age de rentrée dans le marché du travail est de plus en plus tardif. Lorsque l'on parle de durée de cotisation, nous ne parlons pas de durée de vie, mais de nombre d'années d'activité. J'aimerais savoir quelle est l'évolution du nombre d'année d'activité effective moyenne d'un français, par typologie de métiers et par sexe, les femmes effectivement subissant davantage le temps partiels, les interruptions de travail liées au maternité etc...
Et lorsque l'on parle de durée de cotisation on ne parle jamais de niveau de retraite.
Pour eveiller le bon sens de nos compatriotes j'aimerais qu'il regarde objectivement non leur situation mais celle de leurs enfants.
Dans nos sociétés, pour occuper un travail il faut être plus diplomé, un bon nombre de candidats au métier de facteur ont une maitrise (bac +4) soit une entrée dans le marché du travail à 18+4= 22 ans. (il ne faut pas oublier que plus on rentre tot moins on est diplomé moins en global on a un salaire élevé).
Admettons que le jeune ayant dés le départ les moyen d'acheter un logement s'endette à hauteur maxi de son revenu de 33% taux maximum d'endettement accepté par les banques. Il est intelligent et maintient son niveau d'endettement à cette hauteur sur la durée de sa vie, tout en s'arrengeant pour ne plus avoir de mensualités lors de son départ à la retraite.
On sait qu'avec les prix de l'immobilier les durées d'endettement arrive désormais à 25 années. Admettons qu'il n'a pas les moyens du fait d ela hausse du cout de la vie de mettre de coté chaque mois (il est déja chanceux il est propriétaire).
Le jeune en question aura donc au mieux remboursé sa résidence à 25+22= 47 ans. Et retrouvé alors 33% de son revenu. Il devra cotiser 41-25 = 16 années pour avoir ses annuités et il partira à 63 ans sous peine de décote en espérant qu'il n'ai pas d'accident de parcours (licenciement, maladie de longue durée qui interrompe sa durée d'activité etc...).
La retraite d'un cadre est de 53% de son salaire moyen des 25 derniéres années (cf TF1 hier). Aussi pour maintenir son niveau de vie, il doit compenser 100-33%-53% de son revenu, c'est à dire 14% de son salaire sur le restant de son espérance de vie (82-63 = 19 ans). Le tout sur une durée de cotisation possible de 16 années. Donc en gros il doit mettre de coté 14% de son salaire par mois pour maintenir son niveau de vie égal.
Plus l'espérance de vie est faible (pénibilité, sexe, etc..) est faible plus l'effort à faire est important, moins la capacité d'épargne est forte plus l'impact est fort, moins la famille à de patrimoine plus c'est dur.
Alors je vais vous dire la durée du départ je m'en fous complétement mais le nombre d'année de cotisations et le niveau des retraites je ne m'en fous PAS DU TOUT. Ce qui est sur c'est que plus on est pauvre et fragile plus on partira tard et on moins on touchera.
Ce n'est PAS de l'idéologie, de la faineantise ou tutti quanti, c'est un calcul et une réalité. Doit t'on l'accepter ? Là est le débat de société et la choix politique.
Moi j'ai choisi, et je suis solidaire de ce mouvement social.