J’ai honte de mon pays.
J’ai honte de ces députés cumulards qui acceptent de se prêter à cette comédie monarchique, renversant la séparation des pouvoirs, piétinant la séparation du législatif et de l’exécutif, acceptant d’écouter sans débat et surtout sans vote, un président pouvant les dissoudre et méprisant ouvertement l’opposition par une réforme du règlement de l’assemblée inique.
J’ai honte de ces représentants de la république qui acceptent ce retour aux grandes heures du deuxième empire.
J’ai honte de ce président qui parle de l’avenir de la France en terme d’interdiction et en projetant de construite davantage de prisons.
J’ai honte de ce président qui vante le modèle social français et va nous proposer de travailler jusqu'à 70 ans, qui ne donne pas de coup de pouce au smic ; qui réforme l’hôpital pour le soumettre aux lois du marché, d’ailleurs il anticipe on travaillera même malade.
J’ai honte d’une presse aux ordres qui évite de faire remarquer qu’un emprunt coute cher aux finances publiques et que les intérêts sont versés à ceux qui auront de l’argent à placer ! C’est à dire encore une fois aux plus aisés, et pendant ce temps Sarkozy privatise la poste et le livret A et baisse le taux de rémunération de l’épargne populaire sans toucher d’un iota au paquet fiscal. Nos impôts de demain paieront les intérêts à verser aux nantis.
J’ai honte de cette politique qui critique le capitalisme financier et qui a sauvé les banques sans contreparties aucune. Si ce n’est de placer des copains à leurs têtes au mépris de toute déontologie.
J’ai honte de ceux qui veulent interdire la burqua partout sans s’interroger en profondeur sur le nécessaire équilibre à trouver entre la liberté de conscience et la liberté de se déplacer.
En effet, que l’on interdise le port forcé de la burqua condamnant le mari rétrograde qui impose à sa compagne ce voile est une chose. Que l’on empêche toutes les femmes le portant volontairement ou non de se déplacer et d’accéder aux lieux publics aussi nécessaires à la vie que la rue. Cela ne fera qu’isoler encore un peu plus ces femmes et les empêcher de circuler.
Est-ce que in fine cela ne sert t’il pas qu’a flatter un coté xénophobe mal assumé.
J’ai honte ce ce pays qui traite les étrangers comme il les traite à calais, j’ai honte d’un pays qui poursuit les gens qui exprime leur solidarité avec les démunis.
J’ai honte d’un pays qui traite la justice comme un instrument de l’exécutif, donnant tout pouvoir aux procureurs aux ordres, tout pouvoir aux polices d’état en les couvrant du secret défense, qui consacre l’impunité des puissant et accentue la répression des petits délits ou des jeunes en leur niant leurs possibilités de s’amender en les considérant d’emblée comme adultes et irrécupérables.
J’arrête là mais il y a des jours ou on a envie de fuir et de se battre à coté de ceux qui croie encore vraiment en quelque chose, comme en Iran par exemple.