Chaque mois, nous vous proposerons une brève présentation des conflits qui se déroulent ou se sont déroulés dans la période en question, en France mais aussi à l’international.
Nous savons parfaitement que la liste qui suit n’est que partielle. Eh oui ! L’information sur les grèves et les luttes n’est pas la mieux partagée par les médias, il faut aller la chercher. Et pourtant, des grèves, il y en a ! En France, et ailleurs dans le monde, y compris dans des pays que les médias mainstream nous présentent comme les modèles à suivre, États-Unis ou Allemagne, car les salarié.e.s y seraient dociles, pas comme les salarié.e.s français.es "réfractaires"! Si vous avez des informations à nous transmettre à propos de votre grève ou d’une grève dont vous avez connaissance, n’hésitez pas à nous en faire part en nous écrivant à netournonspaslapage@gmail.com
Clôture rédactionnelle de cet article : mercredi 5 février 2025
EN FRANCE
Au niveau interprofessionnel, janvier a vu une nouvelle journée d’action CGT « pour l’industrie et pour l’emploi » le 22 janvier, face aux quelque 300 000 emplois supprimés ou menacés, avec notamment un rassemblement devant Bercy. Plusieurs centaines de salarié.es de divers secteurs ont participé : chimie, automobile, grande distribution, des délégations en provenance d’Arkema, de Michelin, d’Auchan, et bien d’autres. Sur la banderole : « Stop à la casse industrielle, à la casse sociale, à la répression syndicale ».
Automobile :
Fonderie de Bretagne (Hennebont, 56)
Nous évoquions, le mois dernier, la lutte dans cette entreprise, revendue en 2022 par Renault au fonds d'investissement allemand Callista, qui le revend aujourd'hui. 350 salarié.es et leurs familles sont menacé.es. Cadeau de Noël : Renault a refusé de s’engager sur des commandes pour les prochaines années ! Réaction de la CGT ? Une lettre ouverte à Macron, cosignée par le Medef et l’UIMM locaux et des élu.es allant de LR à LFI, en commun avec la direction de la fonderie. Le but : imposer à Renault de s’engager sur des commandes. Cela ne conduit à rien d’autre qu’à renforcer le Medef et la réaction locale, en plus de la direction de la Fonderie…
Forvia (Méru, Oise)
110 suppressions d’emplois prévues par Forvia (équipementier automobile). Appel à la grève le 21 janvier, suivie par plusieurs dizaines de salarié.es, rejoint.es par des travailleurs/ses de Stellantis (l’un des plus gros clients de Forvia) venu.es les soutenir.
Renault
Sur les sites lyonnais de Renault Trucks, c’est la question des salaires qui fâche. Proposition de la direction : +1,4% à la première réunion, puis 1,5% à la seconde (environ 30€ bruts par mois) alors que Volvo (qui possède Renault Trucks) a d’excellents résultats. Le 15 janvier, 300 grévistes ont voté en AG 150€ d’augmentation pour tou.tes. Débrayages ailleurs (Blainville, Bourg-en-Bresse). La question des conditions de travail s’invite aussi dans ce conflit.
Michelin
A Cholet, l’arrêt quasi-total de la boite du fait de la grève a cessé le 2 décembre. Depuis, diverses actions ont eu lieu, et un comité de lutte est en place. Il s’est réuni le 3 janvier, après une période des fêtes où les salarié.es devaient prendre des congés. Le 7 janvier, déplacement d’une trentaine de salarié.es à Chambray-lès-Tours pour accompagner la 2e rencontre direction-syndicats sur le « plan d’accompagnement ». Un simulacre de négociation, loin des exigences des AG (prime de 120 000€ plus 2 500€ par an), elle propose des miettes (35 000€ de prime plus 500€ par an). Depuis le 8/1 on sait enfin ce que revendique l’intersyndicale, unie sur des chiffres : 70 000€ d’indemnités plus 3 600€ par année d’ancienneté. Un petit pas qui n’est pas décisif mais qui n’aurait sans doute pas eu lieu sans la lutte, en particulier à Cholet.
La lutte y a connu une accélération les 22 et 23 janvier. Le 23, 300 travailleurs/ses de Michelin ont défilé au centre-ville de Cholet pour exprimer leur refus des licenciements. 50 personnes (salarié.es de Thalès, Charal, Nicoli ; retraité.es ; jeunes) se sont joint.es aux Michelin, le cortège étant animé par le comité de lutte. En même temps à Clermont-Ferrand, l’intersyndicale du groupe et la direction se rencontraient, cette dernière passant les indemnités de 35 000 à 40 000€ mais toujours pas plus de 500€ par année d’ancienneté. Les actionnaires ont touché 1,45 milliard en 2024... Alors que le travail avait repris après la manif à Cholet, c’est la grève sur le tas, avec blocage et mise des machines à l’arrêt. Les jours suivants, la production a été perturbée par la grève, elle a repris lentement le lundi 27. Une montée à Clermont-Ferrand est prévue le 4 février.
Ça a bougé aussi à Michelin en janvier à propos des NAO : le 16/1, la direction a annoncé +1% pour les agent.es et employé.es, 0% pour les cadres, et des miettes à titre individuel. Cela a conduit la CGT et Sud à appeler à débrayer. A St Doulchard (près de Bourges), 160 travailleurs/ses sur les 3 équipes ont fait grève et se sont réuni.es, rejetant le +1% et exigeant 2000€ net minimum. Leurs collègues devaient arrêter la production les 18 et 19/1.
Chimie :
Total : grèves pour des augmentations
Dans les NAO, la direction de Total propose des miettes. Le 15/1, la CGT appelait à la grève sur plusieurs sites. Grève « suspendue » le 17/1 suite à la signature de l’accord salarial par toutes les orgas syndicales sauf la CGT.
Arkema-Jarrie
Les salarié.es de la partie sud de l’usine Arkema-Jarrie (celle vouée à la fermeture) sont parti.es en grève illimitée par roulement, avec piquet, le 5 décembre, contre le plan de suppression de la production de chlore dès 2025, menaçant 154 emplois et vu comme un « effet d’aubaine ». Le reste des travailleurs/ses (la partie nord) les ont rejoint.es. Le 13/1, le blocage de l’usine est total. Les grévistes exigent le maintien des emplois et la nationalisation temporaire de la filière. Les travailleurs/ses ont participation à la mobilisation CGT du 22/1. Des élu.es, notamment au plan local, mettent en avant une solution de nationalisation temporaire pour des raisons d’indépendance nationale (le chlore, ça sert pour la Défense nationale). Nouvelle réunion prévue le 29/1 avec la direction et AG le 31/1. Une caisse de grève en ligne a été mise en place ici.
Transports :
Ports et docks
Après des grèves des 5, 10, 12 et 17/12, les dockers remettaient ça les 9, 30 et 31/1, et un appel CGT à des grèves perlées en février a été lancé. C’est toujours à propos des retraites : les dockers veulent négocier le relèvement de 58 à 60 ans de l’âge de départ en retraite de leur profession. Ils ont une espérance de vie de -8 ans par rapport à la moyenne.
Chez ACNA, 800 salarié.es, filiale de Servair (nettoyage des avions, sous-traitant d’Air France à CDG), une grève reconductible a démarré le 12/12, soutenue par la CGT et la CFDT, pour de meilleures conditions de travail, contre les APC (accords de performance collective). La grève a pris la forme d’arrêts de travail de 2h le matin, 2h le soir et 2h la nuit, touchant environ 3 nettoyeurs/ses sur 4. Après un mois de débrayages quotidiens, le mouvement a été levé sur un progrès : la direction a accepté de revenir sur la charge et l’organisation du travail.
Grève illimitée des bus FSO à Cergy et Conflans (78-95), depuis le 7/11.
Grève dramatique contre la dégradation des conditions de travail et pour le maintien des conquis sociaux et l’harmonisation des grilles de salaires. Une cagnotte de soutien en ligne existe : https://www.leetchi.com/fr/c/soutien-aux-grevistes-de-fso-cergy-pontoise-confluence-6097003 .
Après de nombreux épisodes et une tragédie avec le suicide d’un gréviste élu au CSE, la grève a passé le nouvel avec un réseau au ralenti (une trentaine de bus en circulation par jour, conduits par des intérimaires). Cela fait partie de la stratégie de pourrissement de la direction, avec le soutien de Pécresse. Le 3 janvier, on apprenait qu’une nouvelle médiation (après celle qui avait échoué en novembre) demandée par le syndicat FO était acceptée par la direction et allait commencer, mais cette dernière refusait qu’elle soit réalisée par la vice-présidente du tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Une direction qui ne répond à la mobilisation que par la répression. Mais le 8/1, la médiation démarrait quand même, encadrée par le Code du travail. Mi-janvier, la grève tenait encore, mais avec moins de grévistes, et souvent l’alternance grève-travail, pour maintenir le mouvement malgré tout.
Fret ferroviaire
Grève reconductible lancée le 20 janvier chez Captrain, entreprise de fret ferroviaire privée appartenant à la SNCF (800 employé.es, 14% du marché), pour une hausse de salaires. Les grévistes et Sud Rail, exigent 100€ bruts de plus. Fin janvier, la grève n’était pas terminée.
Santé-social
Après les mouvements dans les hôpitaux dans les derniers mois de 2024, et la belle victoire des grévistes à l’hôpital Beaujon (Clichy, 92) sur l’ensemble des revendications, la vague gréviste s’est amplifiée en janvier. Dans les premiers jours du mois, c’est au Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-St-Georges, CHIV (94) qu’une nouvelle victoire a été arrachée. Pendant les fêtes, les urgences craquaient (des dizaines de patient.es y ont passé la nuit sur des brancards), ce qui a conduit à une grève illimitée dès le 2/1, une réunion avec la direction de l’hôpital le 31/12 s’étant soldée par un échec. Les grévistes exigent plus de lits et plus de soignant.es, avec des effectifs constants et des renforts dans tous les corps de métier. Le 7/1, la grève illimitée avec 100% de grévistes aux urgences a payé. Ils et elles ont obtenu 14 postes pour fonctionner en 7j/7, 24h/24, 365j/an, avec recrutement immédiat d’1 infirmier.e de jour et de nuit ; d’1 aide-soignant.e de jour et de nuit ; d’1 agent.e d’accueil de jour et de nuit ; d’1 brancardier.e de jour et d’1 infirmière coordinatrice.
Grève aussi aux urgences du CH d’Auch (32). Celle-ci a démarré le 27/12 et duré plusieurs semaines, mobilisant 100% du service et permettant de gagner une hausse des salaires et une hausse du nombre de postes en paramédical. Mais les grévistes restent mobilisé.es pour les autres revendications.
Le 30/1, 80 personnes des urgences de l’hôpital de Saintes (17) se sont mises en grève illimitée pour protester contre le manque d’effectifs et les conditions exécrables d’accueil des patient.es, face à une direction qui mégote et semble jouer la montre.
Les urgences sont engorgées ailleurs, bien sûr, et ce n’est pas qu’à cause de la grippe ! A Nantes, deux personnes seraient décédées d’une trop longue attente aux urgences. Au CHU de Montpellier, la CGT a déposé un signalement de danger grave et imminent et le 14/1, plus de 100 soignant.es et soutiens se rassemblaient devant l’hôpital à l’appel de la CGT et FO.
Mais l’austérité dans la santé ne touche pas que les urgences. A Limeil-Brévannes (94), la grève illimitée mais minoritaire a démarré le 3/12 à l’hôpital gériatrique Émile Roux, spécialisé dans les pathologies des personnes âgées, contre des sous-effectifs permanents, et une gestion à flux tendus qui induit souffrance au travail et maltraitance des patient.es.
A Argenteuil (95), c’est pour maintenir la chirurgie bariatrique (de l’obésité) que les personnels se mobilisaient, contre la volonté de l’ARS de la supprimer.
En EHPAD, grève victorieuse du 27 au 29 janvier à l’EHPAD Beausoleil de Boulay (57). Elle a impliqué une grande majorité des 75 salarié.es. Des NAO où la direction ne voulait rien entendre. Finalement, ils et elles obtiennent en particulier une hausse de 3%, une prime de fin d’année de 2000€, une journée supplémentaire de congé pour chaque 5 ans d’ancienneté.
A noter, enfin, que le internes grévistes en médecine générale manifestaient le 30/1 pour obtenir le report d’une réforme qui instaure une 4e année d’internat : une réforme bâclée et inapplicable en l’état, selon leur intersyndicale, Isnar-IMG.
Justice
Une grève des directeurs des services de greffe judiciaires (DSGJ) a eu lieu le 27/1, avec manifestation Place Vendôme à Paris, face à la stagnation des situations statutaires.
OFB
Les agent.es de l’Office français de la biodiversité se sont mis.es en grève et ont manifesté contre les conditions de plus en plus difficiles d’exercice de leurs missions, remises en causes une grande partie du syndicalisme agricole et de nombreux leaders politiques. Des droits de retraits ont déjà été mis en avant pour des contrôles d’usage de pesticides, d’arrachages de haies, de défense d’espèces protégées etc., les agent.es ne se sentant plus en sécurité. Les revendications sont contre la circulaire « port d’arme discret », pour la protection des implantations et personnels de l’OFB et contre la baisse drastique du budget de l’OFB.
Collectivités territoriales
Le 23/1, à l’appel de l’intersyndicale les agent.es du Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis étaient en grève et ont manifesté contre le déménagement des locaux de Bobigny vers St Denis, dans lequel les grévistes dénoncent un plan social déguisé : 2700 agent.es déplacé.es vers un local plus petit, donc dégradation des conditions de travail et augmentation des temps de trajet pour beaucoup.
Bibliothécaires de Toulouse
En décembre, la grève à Toulouse a touché le conseil départemental et les bibliothèques de la ville. Les grévistes de ces dernières, en lutte contre l’austérité municipale et ses conséquences (11 contractuel.les licencié.es, gel de 25 postes vacants, perte de budget) ont poursuivi leur lutte en janvier.
Réuni.es en AG le 9/1, plus de 70 salarié.es des bibliothèques ont cherché à élargir la mobilisation sur Toulouse, votant une série de débrayages avec actions. Le 23/1, les bibliothécaires, à l’occasion des vœux du maire Moudenc, appelaient les territoriaux à les rejoindre dans la lutte.
Éducation nationale
La répression antisyndicale dans l’Éducation Nationale se développe. Elle a néanmoins pris une baffe bien méritée avec la décision du tribunal administratif de Versailles d’annuler la mutation « dans l’intérêt du service » de Kai Terada, militant Sud Éducation, sur un dossier complètement bidon. Le rectorat ne faisant pas appel, la victoire est complète pour Kai Terada qui retrouvera son poste au lycée Joliot-Curie de Nanterre (92) à la rentrée prochaine. Néanmoins, d’autres cas de répression sont en cours ou se font jour contre des syndicalistes, comme celui de Patrice Chapat, militant syndical à St Etienne (42), lui aussi muté contre sa volonté. Il a été conduit aux urgences par les pompiers suite à un malaise. Le 9/1, une large intersyndicale SGEN, CGT, SNES, FO, UNSA, Sud Educ appelait à la grève pour l’annulation des sanctions et le retour de Patrice Chapat à son poste.
On note aussi, ce mois-ci, des grèves contre des conditions de travail pénibles voire indignes. Au lycée Henri-Moissan de Meaux (77), plusieurs jours d’une grève massive des profs (110 sur 120) avec le soutien des élèves, contre la vétusté, le délabrement des bâtiments, et l’absence de chauffage à la rentrée de janvier.
Ce n’est pas l’Éducation nationale, mais c’est pareil ici : le campus Bougainville de Brie-Comte-Robert (77) est un lycée agricole. Et ses enseignant.es, personnels et étudiant.es se sont mobilisé.es (avec droit de retrait) le 7/1 pour avoir du chauffage, lançant une pétition.
Au collège Gisèle Halimi d’Ivry (94), c’est l’exigence de classement en REP qui mobilisait, à la rentrée de janvier, les enseignant.es (grève massivement suivie), la vie scolaire, mais aussi les parents (journée morte, classe morte).
Les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) et les Assistants d’Éducation (AED) étaient en grève en France le 16/1, toujours sur la question d’une vraie reconnaissance professionnelle, d’une sortie de la précarité, avec une meilleure rémunération et des recrutements, face à des sous-effectifs massifs et des conditions de travail qui se dégradent.
Autres grèves, dans le secteur privé :
Grève reconductible à l’usine PPG de Genlis (21) à partir du 7/1 contre la fermeture (prévue en 2026) du site, qui produit de la peinture pour bâtiments et des profits. Un piquet de grève tient jour et nuit, et 90% des salarié.es. Des débrayages de soutien ont eu lieu dans d’autres usines du groupe PPG. Objectif minimal de la grève : améliorer le très brutal PSE en cours.
Arquus Limoges (armement)
L’usine produit des véhicules blindés pour l’armée. Après une semaine de courts débrayages, une grève reconductible (de 90%-95% des salarié.es) a démarré pour des salaires décents, bloquant le site le 20/1. Aux NAO, la direction proposait 1,5%, les syndicats exigeaient 2,5%.
Carrefour
Le 31 janvier, débrayage et déambulation de 70 salarié.es de l’hypermarché Carrefour de l’Isle d’Abeau (38) contre le projet de location-gérance du magasin.
Jeux vidéo
Au studio de jeux vidéo Don’t Nod, grève sur Paris de 90 à 100 personnes à la mi-janvier (sur environ 250 en France) contre un plan de licenciement qui ferait perdre 69 emplois, selon le syndicat du jeu vidéo (STJV).
Le STJV appelle à une grève de tout le secteur le 13 février, pour de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.
Thales
A Mérignac (33), débrayage à l’appel de l’intersyndicale le 9 janvier de près de 500 salarié.es à suite aux annonces de la direction pour les « augmentations » de salaires variables. La direction joue la division selon les branches et filiales, de 0% (Alena Space) à 1,4% ou au mieux 1,6%. Les grévistes ont envahi la salle de négociations, réclamant 4%. Le 14/1, AG de 600 personnes, reconduite de la grève par demi-journées, pour les +4%. Le 23/1, nouvelle journée de mobilisation à Mérignac, avec 200 ingénieur.es et technicien.nes le matin sur le campus, puis 400 en AG puis dans un tour des bureaux, avec grève l’après-midi.
Les débrayages ont aussi touché d’autres sites.
A Toulouse, débrayage le 9/1 à 180 sur 800, puis le 10/1, une centaine en débrayage une heure ; et le 13/1, débrayage toute la matinée de 120 à 150 personnes.
Le 16/1, une centaine de salarié.es y ont encore débrayé et bloqué le site AVS Eisenhower Toulouse. Actions aussi à Etrelles (35), Géménos (13) et 480 personnes à Cholet (49).
Le 23/1, les salarié.es de tout le groupe étaient appelé.es à se mobiliser. Ils et elles étaient encore 250 à l’entrée du site Eisenhower à Toulouse, tandis que plus de 90 salarié.es se rassemblaient à Labège (31).
La direction parle maintenant de +2% à +2,5% selon les branches. Une affaire à suivre.
Biomérieux : grève reconductible à BioMérieux Craponne (69), à partir du 16/1, pour une hausse salariale conséquente. Les augmentations accordées sont souvent inférieures à celles du SMIC.
Hatier : grève le 21/1 à l’appel de l’intersyndicale CFDT-Sud, 70 personnes dans le mouvement (1/3 des effectifs de l’éditeur scolaire), contre un déménagement à Vanves (92), dans l’immeuble Hachette Livres, prévu par la direction en juillet 2025 et impliquant une forte dégradation des conditions de travail. Les grévistes veulent d’autres pistes de déménagement après la vente du bâtiment historique, et/ou des compensations. La direction promet d’être à l’écoute, mais ne s’est engagée à rien.