Comment les prix ont-ils pu, à ce point, déraper au cours de ces trente dernières années sans que - dans ce laps de temps long à l’échelle d’une vie - les peuples n’aient rien pu faire changer, ou si peu ?
Comment sinon grâce au consentement d’une partie de la population qui en exploite une autre, de simples cubes de bétons financés par le système bancaire se louent t’ils à présent comme par magie à presque un SMIC ?
Comment, dès lors et pour éviter que la machine ne se grippe, des gens sont-ils d'une certaine manière contraints d’aller jusqu’à fabriquer de fausses pièces administratives pour pouvoir trouver à se loger ?
Comment, fait-on pour survivre ensuite avec le petit reste à vivre ? Etait-ce cela l’idéal de liberté auquel nous aspirions ? Ne rien pouvoir faire d’autre sur terre que travailler, se loger dans des surfaces exigües, mal manger faute de moyens financiers ?
Comment, dans ces conditions, certaines femmes et des hommes politiques osent-ils encore profiter des fastes et des ors de la démocratie, jeter l’argent public par les fenêtres avec par exemple des diners atteignant des sommets, comme récemment dans ce château du Beaujolais ?
Comment craindre quoi que ce soit avec de si bons parachutes dorés qui les attendent ?
Comment, les notions de l’honneur, du bien commun ou de l’égalité, les font-elles certainement hurler de rire cette caste des privilégiés ?
Comment, obliger dès lors celles et ceux qui ne veulent jamais partager équitablement à le faire ?
Comment y parvenir sans plafonner tous les prix et mettre une échelle des salaires de 1 à 3, public et privé confondus, y compris pour les personnalités politiques ?
Comment, sinon, citoyens libres dans des pays dits libres, n’avons-nous pas pu plus tôt empêcher toutes ces aberrations qui nous rendent si mal aujourd’hui, avec ce sentiment d’être des prisonniers en liberté ?
Comment, une partie du peuple a-t-il pu croire que des gens aux ordres de la puissance financière auraient pu avoir des visions plus humanistes pour nos sociétés ?