Qui donc est venu s’assembler hier soir (samedi 7 décembre 2024) à Notre Dame, autour du « petit marquis poudré », lui qui dès le 24 août 2022 déclarait aux ministres « … nous vivons la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance… et la fin - pour qui en avait - d’une forme d’insouciance... » ?
Pourquoi dans ce nouveau délire (pas très laïque au demeurant) a t’on vu débouler (presque rouler) le fossoyeur de la gauche en personne, celui qui avait déclaré que son adversaire c'était le monde de la finance, François Hollande aux idéaux et aux idées de Jaurès, Blum et Mendès France totalement oubliés, perdus. Mais que faisait-il donc là ? Avait-il juste profité de l’occasion pour venir offrir avec force dédicace son dernier bouquin qui même dans les toilettes et à cause d'un papier inadapté ne trouve pas sa place ?
Et puis, juste derrière est arrivé Nicolas Sarkozy, venu pavoiser et se pavaner avec une petite partie du gratin de la société et sans doute cette même arrogance envers celle qu'il qualifiait comme étant alors « la France d’en bas » et peut-être celle du milieu à présent aussi.
Enfin, j’utilise le mot gratin mais d’une certaine partie de la planète seulement car on retiendra surtout la présence de Georgia Meloni qui - contre leur gré - expulse les immigrés en Albanie ainsi que son copain le futur président des Etats-Unis et son Trump wall ; avec eux, vive la Liberté mais pour l’argent, pour les capitaux seulement. Tout pareil que cet ancien banquier qui n’a construit ni la Pyramide du Louvre, ni l’Opéra Bastille, ni la Cité des Sciences et de l’Industrie, ni la Grande Bibliothèque, ni la Grande Arche de la Fraternité notamment puisque tous ces investissements c’était sous les années Mitterrand, ni le Musée d'Orsay projeté par VGE ni le Centre Georges Pompidou ou le magnifique Musée du quai Branly Jacques Chirac ! Alors, quel est donc le grand œuvre de celui que certains avaient surnommé « le taré du 3ème étage » qui a été tête de liste du parti "la république en marche" renommée "renaissance" puis à présent EPR ? N’est-ce pas l’asservissement de notre pays à des intérêts financiers pour un bon dynamitage à venir de notre modèle de société déjà totalement vendu à des intérêts particuliers ? Dans tous les cas ce que l’on peut mettre à l'actif de cet homme et de son groupe EPR c’est d'avoir conduit notre pays au bord du précipice financier faisant passer la dette publique de 2147 milliards (en 2017) à 3228 milliards d’€uros (soit 1081 milliards d’endettement supplémentaires en 7 ans seulement) ; quel banquier honnête aurait accepté pareil endettement ?
Çà, c’est un vrai désastre et un véritable scandale mais l’actuelle constitution ne prévoit absolument rien contre ces personnes qui ne sont guère mieux que de petits voyous et il faudra que cela change dans la suivante.
En attendant et malgré la misère qui enfle dans notre pays avec toutes les associations caritatives qui suffoquent et le crient, le roi a su déployer les fastes et les ors de la République plutôt que de célébrer cette réouverture de la Cathédrale Notre Dame en restant uniquement sur les parvis avec l'hommage fait aux corporations qui ont oeuvré sans relâche pour sa restauration et à toutes les femmes et les hommes en particulier qui s'y sont consacrée.
De surcroît toujours plus choquant est qu'au terme des cérémonies républicaine et liturgique, un dîner a été « offert à l’Elysée » comme le rapporte le Nouvel Obs sans préciser ni le nombre des convives ni la liste de tous ces coquins qui sont allés festoyer aux frais de la princesse ni aucun détail sur le menu de ce dîner ni sur les dépenses publiques que tout ce show a encore occasionné, sommes qui ne devraient jamais avoir le droit d'être tenues secrètes mais au contraire qui devraient être révélées et accessibles par chaque citoyen-ne sur un site internet au fur et à mesure de l'enregistrement comptable des dépenses ce qui est parfaitement faisable à faire ; çà aussi il faudra l’inscrire dans la prochaine constituante.
D’ici là et dans ce triste tableau que je viens de dépeindre, de nombreuses personnalités et chefs d’états n’ont cependant pas voulu être dans ces festivités et notamment le Pape François ; bravo à lui !
Pour le moment ce que nous pouvons imaginer c'est que tous ce monde de politiques, notables et financiers ont pu se régaler probablement dans le service de prestige du roi Macron qu'il a fait réaliser par la manufacture nationale de Sèvres et baptisé "Bleu Elysée" composé de 900 assiettes de présentation, 300 assiettes à pain (et qu'ignorons-nous encore...) pour un coût astronomique révélé par le Canard Enchaîné.
Ainsi et pour reprendre une expression à Jacques Chaban-Delmas « Nous sommes encore un pays de castes » (extrait de son discours devant l’Assemblée Nationale le 15 septembre 1969) ; 55 ans plus tard, est-ce mieux ou est-ce pire croyez-vous ?
Dans tous les cas, sans doute le Pape François en avait-il conscience, préférant décliner l’invitation d’Emmanuel Macron évitant ainsi de cautionner toute cette gabegie d’argent public et d’avoir à lui rappeler « Mais, (Emmanuel) lorsque tu donnes un festin, invite les pauvres » (Luc 14:13).