Emmanuel Macron dit avoir besoin d’un « arc républicain », allant même jusqu’à évoquer la nécessité à présent d’un « gouvernement d’intérêt général » (avouant par la même que les précédents n'en étaient pas...), lui qui - avec ses amis - a fait valser les noms de son parti : d’abord « En marche ! » (soit disant « pas à droite, pas à gauche »), puis « La République en marche ! », puis « Renaissance » (là c’était plutôt la continuité d’un retour vers le Moyen Âge) et enfin « Ensemble Pour la République » (dite EPR en abrégé battant de l’aile comme la centrale) qui n’est autre qu’une constellation de mouvements politiques. Des noms qui changent sans cesse, comme pour mieux nous égarer, comme pour mieux nous faire perdre l’identité et la responsabilité de ces partis politiques ainsi que de ces gens suspendus par des fils de barbichettes invisibles dans ce grand théâtre de marionnettes.
C’est dans cet esprit que le 10 décembre 2024, le monarque de France avait donc convié à une réunion au PALAIS les partis du Nouveau Front Populaire (NFP) mais - hélas - tous y sont allés sauf un qui n’avait pas été convié ; cela était-il logique et acceptable ?
Dans tous les cas pourquoi des représentants des partis du NFP l’ont-ils accepté ? Pourraient-ils donc vouloir à présent s’allier d’une quelconque manière avec ces gens là au risque d’égarer encore un peu plus leurs électrices et électeurs, faisant perdre au passage l’espoir et la confiance qu’ils avaient mis en eux ?
Comment serait-il possible de collaborer avec ces partis de l’actuel président qui n’ont eu de cesse que d’imposer des idées de droite extrême et nous les avons bien vu encore dernièrement à la manœuvre avec ces transactions et ces concessions faites par l’ancien premier ministre du camp présidentiel déchu aujourd’hui au RN ?
Si le NFP, ce mouvement unitaire qui – derrière sa bannière – a su rassembler autant, acceptait de collaborer ne serait-ce qu’avec une genou flexion, alors s’effondrerait ce dernier rempart d’espoir d’un changement encore possible avec eux également ? En effet, si ce mouvement populaire se mettait à pactiser et gouverner avec cette nébuleuse d’EPR, qui alors après se réclamerait la seule capable de porter la volonté du peuple « d’être là même si Macron et ses amis ne le veulent pas… » ainsi que toutes ces colères, toutes ces trahisons (on se souvient notamment de celui qui se réclamait être l’adversaire de la finance…) et toutes ces déceptions accumulées ?
La vérité c’est que Macron et ses copains de l’EPR ont en 7 ans seulement déjà à leur actif ce sinistre bilan :
- suppression de l’impôt sur la fortune en 2017,
- réductions des indemnisations des demandeurs d’emplois qui sont pourtant les victimes d’une société totalement incapable d’en proposer autant que de nécessité,
- allongement de la durée du travail à l’insu du peuple descendu massivement et de si nombreuses fois dans les rues avec en plus ce kidnapping scandaleux opéré par Madame Borne quelques minutes seulement avant le passage au vote des députés faisant ainsi honte à la République,
- utilisation à deux reprises de l’état d’urgence qui a permis de déposséder les députés et les sénateurs des clés du camion France, profitant de l’occasion en bouclant le peuple chez lui et en le mettant sous le joug des forces de l’ordre avec de nombreux abus durant de longs mois,
- creusement des inégalités et injustice fiscale avec une aggravation de la fracture entre les riches et les pauvres,
- renforcement du pouvoir des dominants du monde de la finance notamment,
- paupérisation des populations les plus vulnérables,
- augmentation de la dette publique de plus de 1 200 milliards avec des intérêts de la dette qui représentent déjà un montant annuel de plus de 50 milliards d’€uros soit le « deuxième poste de dépenses de l’État, derrière l’Ecole » (sic le discours de politique générale de M. Barnier)
- mépris totale des institutions avec notamment l’utilisation à 24 reprises de l’article 49.3 et cela en 2 ans seulement,
- atteintes aux libertés individuelles et à la cohésion sociale grâce à une incroyable répression policière avec des violences inouïes et des méthodes dignes d’une dictature envers les mouvements d’opposition, allant jusqu’à prendre la décision politique d’en dissoudre un (décision qui heureusement a été cassée depuis),
- passage en force via une commission paritaire composée de sept députés et sept sénateurs seulement (dont 5 dépendaient du camp présidentiel Renaissance et Modem) d’une nouvelle loi immigration qui avait pourtant été rejetée à l’Assemblée nationale,
- déconnexion entre les élites et les citoyens au sujet d’une démocratie participative en trompe l’ œil avec notamment tous ces cahiers de doléances qui ont été rédigés dans les communes puis jetés aux oubliettes des archives départementales par le dieu suprême du PALAIS de l’Elysée,
- suppression du mot et du principe qui se nommait « cohabitation » ayant pourtant existée sous les présidences de Messieurs Jacques Chirac et François Mitterrand
...
Voilà donc quelques éléments de ce triste bilan à mettre à l’actif de l’EPR en général et du parti présidentiel en particulier.
Ainsi, face à tous ces constats et ce discrédit de la voix de la France au niveau international notamment, qui va pouvoir se compromettre avec ces longs couteaux Suisse de la finance et accepter de prendre ce bâton du maréchal EPR ? Ne pensez-vous pas que cela puisse être une ou un ami de ce méchant loup déguisé en brebis qui est déjà bien attablé dans la bergerie ?