Quel homme d’action ce nouveau premier ministre qui a martelé à son arrivée que d’importantes économies devraient être faites et qui - dès le 2 octobre 2024 (soit moins d’un mois après sa nomination) - a déjà signé une lettre d’engagement de la France pour les Jeux Olympiques (JO) d’hiver 2030. Voilà, c’est fait à présent et ce joujou dont rêvait encore notre roi, lui – Michel Barnier – le lui a apporté sous son beau sapin.
Dormons-nous ? Dormons-nous ?
Sans doute car là encore l’addition sera sans doute plus salée que les prévisions mais qu’importe cette folie puisqu’elle sera diluée dans une dette pharaonique sur laquelle ni le président ni les gouvernements successifs ne sont personnellement engagés et dont des financiers se frottent les mains.
Ainsi, dans cette lettre signée de Michel Barnier adressée à Thomas Bach président du comité international olympique (CIO) et révélée par le journal indépendant Blast, le nouveau premier ministre y a écrit ceci « ...je prends l’engagement de garantir le financement de tout éventuel déficit budgétaire du comité d’organisation des jeux olympiques (COJO). Cet engagement inclut les remboursements au CIO des avances et autres contribution versés au COJO par le CIO, que ce dernier pourrait devoir rembourser à des des tierces parties dans le cas d’un imprévu comme une annulation totale ou partielle des jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2023... ». Rien que çà !!! Pourquoi et comment – le petit peuple – qui déjà a du mal à joindre les deux bouts et doit de plus en plus se serrer la ceinture a t’il pu laisser signer ainsi ce nouveau chèque en blanc ?
Dormons-nous ? Dormons-nous ?
Non, sans doute pas, mais cette décision a été passée sous les radars médiatiques détenus majoritairement par le monde de la finance et elle pose maintenant de nombreuses questions.
La première, nous interroge encore et toujours sur cette façon dont se prennent les décisions et ces pratiques régaliennes au regard et en premier chef des enjeux climatiques. En effet, alors que l’arc alpin se réchauffe deux à trois plus vite que le reste du globe et que l’enneigement faiblit, pourquoi vouloir à tout prix organiser ces JO d’hiver dans les Alpes françaises ? L’industrie du ski est déjà contrainte de développer des canons à neige avec d’énormes sommes d’argent public investies pour que l’or blanc continue artificiellement à recouvrir comme de tristes lambeaux ces magnifiques montagnes. Alors, combien coûteront en CO² les JO d’hiver 2030 et puis dans quel état seront alors cette première victime que sont les glaciers qui ont déjà perdu la moitié de leur superficie ? Pourquoi cette décision n’a t’elle pas fait un tollé général dans la société civile ? J’entends déjà les pros JO dire « oui mais regardez toutes les retombées économiques » et nous de leur répondre alors « oui mais la détérioration du climat et l’alourdissement de la dette française qu’en faites-vous ? ».
Alors pourquoi le tocsin n’a t’il pas été donné avant cette signature car en réalité et selon une enquête menée par le journal indépendant Blast « la Suisse et la Suède (qui étaient également candidats au JO d’hiver 2030) ont freiné en s’interrogeant sur l’acceptabilité d’un tel évènement auprès de leur opinion public sensible à la question climatique ». Etait-il donc acceptable que le locataire de l’Elysée, Laurent Vauquier et Renaud Muselier aient ainsi poussé les JO d'hiver 2030 à ce prix écologique afin d'entendre un Cocorico dans les alpes françaises et pour quelques semaines seulement ? Cette première école populaire ouverte à Saint-Ouen en octobre 2024 a t’elle déjà réagit et va t’elle pouvoir sérieusement s’emparer des réponses à apporter sans risquer de fâcher des princes et perdre alors des subsides nécessaires pour sa survie ?
Dormons-nous ? Dormons-nous ?
Non, mais l’argent et la politique se sont trop mêlés en France, emmêlés bien souvent, sans jamais que nous les citoyen-ne-s ayons directement accès en détails et avec une vraie transparence (totale et permanente) aux dépenses publiques, ce que nous avons encore à gagner pour être de véritables citoyen-ne-s.
En effet cette décision intervient alors même que le coût des JO Paris 2024 n’est pas encore dévoilé. A ce jour nous ne savons pas précisément combien en dépenses publiques ont été engagées par la Ville de Paris, les conseils généraux, la région Ile-de-France, l’État et d’autres collectivités pour ces JO Paris 2024. Est-ce normal plusieurs mois après ? Ce que nous savons c’est que - quatre mois avant le début de ces JO Paris 2024 – le président de la cour des comptes anticipait ce montant du déficit public dans une fourchette comprise entre 3 et 5 milliards. N’était-ce pas déjà en dessous de ce que sera en fait la réalité ? En effet, selon un rapport sénatorial, la note est déjà de 1,14 milliards d’€uros de dépenses réparties entre les policiers et les gendarmes. De fait le 8 octobre 2024, France Bleu titrait « La gendarmerie nationale dans l'incapacité de payer ses loyers, des élus dénoncent une situation "inacceptable" » et indiquait je cite « En cause, une insuffisance initiale de crédits dans le budget prévu, des dépenses exceptionnelles non prévues (notamment celles engagées en raison du conflit en Nouvelle-Calédonie) et des dépenses liées à la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques qui n'avaient pas été évaluées à leur juste niveau. »
Dormons-nous ? Dormons-nous ? Sonnez les matines...
Car que diable tout de même ; le peuple a encore bien besoin de pain et de jeux alors de quoi pourrait-il avoir à se plaindre !!!