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Billet de blog 31 juillet 2023

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Extraits du discours du président de la république française 21 juillet 2023

Qu’aurait alors pu répondre le président ? Aurait-il dit : nous avions déjà su créer une bonne inflation et vous pensiez que nous allions alors en rester là ?

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Aviez-vous déjà écouté ce discours du président de la république française prononcé le 21 juillet 2023 à l’occasion du remaniement ministériel et si-non alors je vous invite à le faire car il y a plusieurs choses intéressantes à entendre qui vont in fine impacter la suite de ce second quinquennat.

En attendant vous trouverez ci-dessous les meilleurs extraits de son discours que vous retrouverez dans les rubriques "Le président a dit" suivis de questions imaginaires qu’auraient pu poser des journalistes et quelques réponses aussi imaginaires et parfois drôles qu’auraient alors pu faire le président de la république française.

Le président a dit précisément ceci : « sur ce volet la conviction le principe qui nous guide c’est que nous croyons au travail et au mérite ».

Des journalistes encore libres et indépendants (il en reste encore quelques uns en France) auraient-ils alors pu lu demander la parole et lui dire ceci : Monsieur le président, pourquoi n’avez-vous rien dit, aucun mot de compassion pour les 5 millions de personnes qui sont actuellement encore demandeurs d’emplois ? Combien d’emplois pensez-vous pouvoir créer en dehors de ces 3000 annoncés sur Dunkerque grâce à un fabricant taïwanais de batteries électriques ? Sur ces 3000 postes, combien exactement y aura t’il de CDI ? Combien de subventions de la France et de l’Europe ce financier va t’il recevoir au total ? Combien de temps va t’il y rester avant de quitter le pays ? Produire taïwanais, est-ce cela l’indépendance voulu pas vous pour notre pays ? Enfin, pourquoi ne dites-vous pas un mot dans votre feuille de route sur le sort des travailleurs pauvres et notamment des autoentrepreneurs, ces mercenaires et esclaves des temps modernes ? Peut-on en conclure que vous allez les laisser dans cet état là ?

Qu’aurait alors pu répondre le président ? Aurait-il dit : on attire pas les mouches avec du vinaigre et c’est donc sur ce principe simple que nous offrons aux investisseurs étrangers différentes formes de subventions. Quant aux autoentrepreneurs, si le modèle ne leur convient pas qu’ils en changent !

Le président a dit précisément ceci : « 3ème volet c’est continuer à être celui du pouvoir d’achat avec des prix de l’énergie qui monteront cet été même s’ils montent beaucoup moins vite et moins fort que chez nos voisins »

Des journalistes encore libres et indépendants (il en reste encore quelques uns en France) auraient-ils alors pu lu demander la parole et lui dire ceci : Monsieur le président, cette annonce n’est-elle un peu le comble de l’absurdité de votre modèle ? En effet, vous annoncez que le pouvoir d’achat des français et des françaises va encore se dégrader avec ces augmentations à venir alors que la France d’en bas qui se serrent de plus en plus la ceinture sans toutefois jamais parvenir à joindre les deux bouts.

Qu’aurait alors pu répondre le président ? Aurait-il dit : nous avions déjà su créer une bonne inflation et vous pensiez que nous allions alors en rester là ?

Le président a dit précisément ceci : « nous aurons la question de l’immigration qui va structurer nos travaux de rentier » (à la place de « rentrée »)...

Des journalistes encore libres et indépendants (il en reste encore quelques uns en France) auraient-ils alors pu lu demander la parole et lui dire ceci : Monsieur le président, pourquoi utilisez-vous ce mot de « rentier » dans votre discours à 18 minutes 15 ?

Qu’aurait alors pu répondre le président ? Aurait-il dit : c’est effectivement un malheureux lapsus révélateur de ma noble pensée.

Le président a dit précisément ceci : « Ensuite j’attends de vous de l’efficacité - Une bonne partie de la crise démocratique qu’on commente elle est liée au fait que les décisions n’arrivent pas suffisamment vite dans la vie de nos compatriotes… Quand il se passe des mois ou des années pour que la vie change, les gens ont perdu le fil, ils ont perdu la confiance avec et donc nous devons redoubler d’énergie pour que l’efficacité soit là, que la vie change en vrai… Ce qui suppose que les ministres dirigent leurs administrations… »

Des journalistes encore libres et indépendants (il en reste encore quelques uns en France) auraient-ils alors pu lu demander la parole et lui dire ceci : Monsieur le président, que signifiera « que la vie change en vrai » pour toutes les familles pauvres, pour ces millions de familles qui sont abandonnées dans ces ghettos urbains ?

Qu’aurait alors pu répondre le président ? Aurait-il dit : désolé mais les pauvres ne sont vraiment pas notre priorité, regardez en revanche comment les plus riches se sont encore enrichis ces dernières années grâce à nous et sous notre règne en particulier.

REPLAY. Remaniement : le discours d'Emmanuel Macron devant le nouveau gouvernement (francetvinfo.fr)

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