Peints et immobiles,
comme des statues.
On t'imagine soleil
ou boussole
aussi fossé ou corbeau.
L'esprit aime l'arrêt,
se plaît à croire le suprême et l'exemplaire,
le bon et le mauvais;
un jugement de mort.
Une vie exige de s'attacher au réel.
Le temps, de toutes les manières,
fait vibrer les figures,
Même la pierre vieillit,
l'oeil peut distinguer le mouvement :
Marché de l'immobile sur les générations.
Crier l'ignorance?
Nous imaginons les requiems de nos futurs
en espérant placer nos pions,
tous prêts à damer ceux des autres.
Et l'échiquier de nos statuts?
Le microcosme des idées qui font vivre
à notre époque se réduisant chaque jour,
Dans les yeux de tous les mots se lèveront,
comme toujours les humains l'ont voulu.
Neufs et défaits de leur enveloppe ensériosée,
les mots redeviendront usables.
La vie est encore à l'envers de nos décors,
attend repoussée à l'horizon,
comme un ami éloigné, qui, dans son absence,
nous fait entendre le vide.
Ce qu'il y a à trouver est pourtant là devant nous,
C'est pourtant là devant nous...
comme tu sais déjà, et en français.
à Shahriar Ziaee Ghomi
à Toulouse, le 03/11/2013