Présentation de Lithium de France (ex Arverne Géothermie)

Le Groupe de Resistance Alsace Anti Lithium (Graal) est un mouvement citoyen indépendant pour la protection de l'Alsace face à la menace de l'exploitation minière, en particulier l'extraction de lithium et de minerais "connexes".

"La géothermie reste le parent pauvre des énergies renouvelables mais cela va changer", promet Pierre Brossollet, président du groupe Arverne, un spécialiste des forages géothermiques basé à Pau et à Strasbourg.

La société LITHIUM DE FRANCE SAS, anciennement dénommée ARVERNE GEOTHERMAL SAS, est une filiale d’ARVERNE GROUP SAS crée en octobre 2020. La société est basée à Bischwiller dans le Bas-Rhin et a un capital social de 150 000 €. Dans les filiales du groupe se trouve ARVERNE DRILLING qui est née de l’acquisition d’ENTREPOSE DRILLING (ex-COFOR) qui a des activités de forages miniers.

ARVERNE DRILLING, est l'entreprise qui a creusé et exploité les premiers puits de pétrole alsaciens en 1857 !!!

Lithium de France est spécialisée dans la mise en place de géothermie "innovante" (prospection, forage et construction de centrale de Géothermie). 

Sous son ancienne appellation "Arverne Géothermie", la société à déposé un permis exclusif de recherches sur une zone allant de Betschdorf à Niederbronn-les-Bains, soit 26 communes (hors communes associées).

Les 2 principaux objectifs de l'entreprise sont la géothermie, via une production de chaleur locale essentiellement dédiée aux entreprises, professionnels, ainsi que l’extraction et la transformation de lithium. A terme, les autres minerais visés sont le germanium, rubidium, césium, strontium, le bore ou encore des métaux de transition que sont le manganèse et le zinc. Liste bien entendu non exhaustive.

Comme l'annonçait Homayoun Hatamy, directeur général de McKinsey en France, dans une tribune parue le 17 juin 2021, "la compétitivité future se joue maintenant". Il faut "créer des écosystèmes de co-investissement lorsque le coût de l’innovation excède les capacités de financement de l’entreprise ou que le poids du risque qui lui est associé ne peut être assumé par elle seule. C’est la LOGIQUE qui a présidé en France aux MEGAPROJETS récemment LANCES dans les batteries LITHIUM-ION ou encore la mobilité hydrogène."

Créer des écosystèmes de co-investissements, comme la création de fonds d’investissements publics ou privés pour prendre des parts dans des actifs miniers à l’étranger. La Chine et les États-Unis ont déjà créé de tels dispositifs. La France s'y met, Lithium de France ne déroge bien entendu pas à la règle.

En effet, la production de lithium en association avec la géothermie attire des investisseurs. Le fonds de venture capital d’Equinor (un autre géant du secteur minier Norvégien), accompagné par Langa International, Pacifico, Fourstones et des business angels, apporte ainsi 8 M€ au capital de Lithium de France. 

8 millions d'euros d'investissement pour une S.A.S. créée il y'a un peu plus d'un an au Capital de ... 191 213€

Soit les investisseurs ont une foi inébranlable envers Lithium de France, soit la société est particulièrement soutenue, notamment par la sphère politique. 

"Indépendance énergétique", "transition énergétique", "investir dans les énergies propres", sont autant de termes que nous entendons chaque jours dans les médias sortir de la bouche des politiques, experts en tous genre. 

Comment sont soutenues sur le "terrain", dans les faits, des sociétés comme Lithium de France ? 3 points sont essentiels.

1 - Effectuer une campagne dans la presse locale digne de ce nom dans le but de faire accepter le projet par la population locale, comme explicitement démontré dans une étude sociologique menée par plusieurs professeurs de l'Université de Strasbourg et de Grenoble. Sont "étudiés" les Dernières Nouvelles d'Alsace et l'Alsace (Remarque : l'Alsace appartient aux DNA). Je consacrerais un article sur cette "affaire".

2 - Effectuer une campagne promotionnelle et montrer publiquement le soutient de l'Etat par des politiques locaux.

C'est Vincent Thiebaut, député LaRem du Bas Rhin, qui s'y est "collé", le 28 avril 2021. On peut d'ailleurs retrouver, sur son site, une "présentation" d'Arverne Géothermie (la société n'avait pas encore changé de nom).

3 - Effectuer un démarchage commercial

Début mars 2022, Florence ROBINE, ambassadrice de France en Bulgarie, est venue visiter les locaux de la société Lithium de France située dans les locaux du Caire à Bischwiller, officiellement "pour échanger sur sa stratégie territoriale de production de chaleur."

L'occasion de négocier de nouveaux contrats ? La Bulgarie importe beaucoup de lithium pour son industrie, son premier fournisseur étant la ...  Russie.

Tout cela n'aurait pas été possible sans la collaboration de Mr Netzer, maire de la petite ville de Bischwiller, dans le Bas-Rhin, qui a accueilli à bras ouvert cette nouvelle société, lui octroyant certains avantages pour faciliter son implantation.

Accessoirement, Mr Netzer figure sur la liste des candidats investit par LaRem lors des dernières élections municipales. Il fait aussi parti des 382 maires signataire d'une lettre ouverte publiée par le JDD, soutenant les mesures "sanitaires" prises par Macron 1er (et dernier), mais où est aussi évoquée le "cadre et orientation économique", extraits :

"A la tête de nos collectivités, nous œuvrons chaque jour pour rapprocher grands groupes, PME, start up et monde de l’université et de la recherche et ainsi faire émerger dans notre pays l’avant-garde industrielle. Amplifier ce mouvement est primordial pour permettre à la France de retrouver son indépendance, reprendre le contrôle de notre destin."

Quelles sont les zones concernées par la demande de permis minier de la société Lithium de France ? 

La forêt de Haguenau grandement menacée !!!

Cette demande de permis porte sur 171 km² comprenant le territoire des communes de Haguenau, Laubach, Forstheim, Hegeney, Frœschwiller, Morsbronn-les-Bains, Langensoultzbach, Preuschdorf, Surbourg, Merkwiller-Pechelbronn, Reichshoffen, Mertzwiller, Durrenbach, Kutzenhausen, Lampertsloch, Walbourg, Eschbach, Wœrth, Gunstett, Gundershoffen, Betschdorf, Dieffenbach-lès-Wœrth, Biblisheim, Gœrsdorf, Oberdorf-Spachbach et Niederbronn-les-Bains. 

Les zones d’intérêt

Les cibles potentielles Dans cette demande de permis, quatre zones principales d’intérêt ont été identifiées.

La première zone est appelée : « Surbourg – Betschdorf ». C’est celle qui a été le plus étudiée jusqu’à maintenant, avec notamment, plusieurs anciens forages pétroliers. Elle présente une convergence d’indices (géologiques, hydrogéologiques, géochimiques et géophysiques) indiquant l’existence potentielle d’un système géothermal de circulations à moyenne température aux alentours de 2000 mètres de profondeur. La zone représente un intérêt pour la production de chaleur industrielle et agroalimentaire. Le pétitionnaire souhaite y construire une centrale de production de chaleur géothermique de 20 MW thermique à destination industrielle.

La deuxième zone est appelée : « La Sauer ». Cette zone a également été étudiée par le passé notamment lors de la réalisation de forages pour l’exploitation pétrolière. Le pétitionnaire souhaite réhabiliter deux anciens puits géothermaux existant mais non utilisés. Ce projet pourrait permettre de réaliser de la géothermie basse température et servirait à alimenter un réseau de chaleur local avec une eau avoisinant les 70º C.

La troisième zone est appelée : « Morsbronn ». L’étude des forages pétroliers a permis de réaliser des hypothèses de système géothermal aux environs de 2000 m de profondeur qui pourrait fournir de l’eau chaude allant de 60º C à 100º C.

La quatrième zone est appelée : « Axe Niederbronn – Mertzwiller ». Elle n’a pas encore été étudiée. Le projet est pour cette zone encore à l’étude mais pourrait avoir un intérêt pour créer un réseau de chaleur local pour chauffer de nombreux bureaux et ateliers présents dans la zone.

Concernant cette dernière, le conseil municipal de Niederbronn a, en date du 29 avril 2021, "émis un avis défavorable, dans l’attente d’éléments complémentaires et d’un temps de concertation en lien avec l’ensemble des élus, à la demande de Permis Exclusif de Recherches de gîtes géothermiques, déposé par la Sté ARVERNE GEOTHERMAL."

Voilà une des raisons pour laquelle cette quatrième zone n'a pas encore été étudiée.

Mais le temps presse.

Comme nous avons pu le constater, l'heure n'est plus à la prospection pour les grandes multinationales de l'industrie minière. Nous savons désormais que le lithium en Alsace est présent en grande quantité, les réserves de lithium pourraient subvenir aux besoins de la France à hauteur de 70%, sur une période estimée à 52 ans minimum. L'Alsace a un gisement qualifié de "classe mondiale".

De plus, il est d'excellente qualité, ce qui le rend extrêmement attractif, tant pour l'industrie (batteries, piles etc), que pour le développement du nucléaire, via les centrales EPR ou encore l'armée.

2ème étape (en cours) : création et optimisation du modèle économique.

Comme l'a conseillé le cabinet de stratégie Mc Kinsey, l'heure est à la création d'une nouvelle filière économique, qui passe par la création de fonds d'investissement, ainsi que la mise en relation entre les "nouveaux producteurs" de lithium et leurs futurs clients. C'est la 2ème étape du "business plan".

C'est donc dans en suivant cette logique que Lithium de France a effectué une levée de fond (8 millions d'euros) qui a attiré plusieurs nouveaux investisseurs.

En effet, suite à la production des premiers kilogrammes de carbonate de lithium de qualité batterie issus d'eau géothermale européenne par les équipes d'Eramet Ideas, les "projets lithium" passent à l'étape supérieure. Etape qui consistera à optimiser le modèle économique afin d'évaluer si un schéma compétitif de production de lithium pour les batteries est possible, à l'échelle industrielle. Curieusement, à la même période, de nombreux séismes d'une magnitude comprise entre 0,8 et 2 de type induit ont été recensés dans la forêt de Haguenau. Il n'y avait qu'une seule unité de production, je vous laisse donc imaginer le résultat catastrophique que cela pourrait engendrer avec une production a l'échelle industrielle !!! Nous ne parlons entre guillemets que de séismes, pas des autres impacts. 

Lithium en Alsace, Eramet, projet Eugeli 

Alors qu'aucune autorisation n'est encore délivrée, nous constatons que la mise en place d'un modèle économique à l'échelle industrielle est bien engagée, les contrats sont même déjà en cours de négociation entre les différents acteurs. 

C'est à nous qu'il revient d'arrêter tout cela. 

On peut prendre pour l'exemple récent de la mine de Salau, en Ariège.

Suite aux requêtes déposées par l'État et par Variscan Mines SAS pour demander l'annulation de la décision du Tribunal Administratif de Toulouse du 28 juin 2019, la Cours Administrative d'Appel de Bordeaux a rendu ses conclusions, le 16 juin 2020.Celle-ci rejette les requêtes, indique qu'il n'y a pas lieu de statuer sur des demandes de "sursis à exécution" et accorde, à la Commune de Couflens, au titre des dispositions de l'article L.761-1 du code la justice administrative la somme de 2000 €qui sera versée par l'État.

Décision de la Cour Administrative d'Appel de Bordeaux, 18 juin 2020

Face à l'Etat, les groupes d'exploitation minières d'envergure mondiale, il n'y a qu'unis que nous pourrons parvenir à les arrêter ...

Se'Th ... Groupe de Résistance Alsace Anti Lithium (GraaL).