L'humain est la variable d ajustement du capital
Quel est le seul invariant absolu des 75 dernières années? L intégralité du capital mondial est investi, rentabilisé et fructifié, sous forme de valeurs mobilieres, immobilières, ou speculations sur des matières premières.
Si l’intégralité du capital mondial est investi et rentabilisé, ce qui varie, ce sont les taux d interet, d inflation, de chomage, de croissance, qui eux ont un impact fondamental sur la vie des gens.
Le confort de l humain, son pouvoir d achat, son temps libre, son espérance de vie sont les variables d'ajustement qui permettent a tout le capital d etre rentabilisé à tout moment.
Imaginer le contraire : un monde ou seuls les projets utiles, vitaux et non destructeurs existent . En réalité la société deciderait d 'abord de ce qui doit etre produit et en quelle quantité, et ensuite on n'utilise la quantité de capital et de travail necessaire à l accomplissement de ces services et la production de ces biens. C'est cette philosophie aussi qui est sous-jacente à un revenu universel (fourniture des besoins primaires par la société soit en nature soit en numeraire pour les acquérir). C est un monde ou le temps de travail est parfaitement partagé dans la population, avec toute la flexibilité que cela suppose. On peut imaginer une flexibilité du travail sur des horizons plus long comme l année, voire la décennie. On pourrait prendre en compte la pénibilité du travail: ceux qui acceptent les boulots les plus difficiles verraient leur quote part diminuer en temps.
Dans ce monde, le capital est la variable d ajustement pour que l humain ait un confort constant, qui augmente lentement, certes, mais de manière équitable et partagé.
C'est un monde ou il y a trop de capital par rapport aux projets à realiser. Ceux qui en possèdent trop, n ont strictement rien a faire de leur argent que de le voir perdre de sa valeur. Cette philosophie rend inutile la volonté d accumuler.
La gestion par les quantités et non par les prix est compatible avec les enjeux sociaux et économiques de demain. Si on ne change pas de philosophie, ce sera le capital et donc le prix qui decidera si vous avez accés a l eau ou a la nourriture, au logement et aux vetements.. Une gestion de ces problématiques par les quantités est la seule qui permette a tous de subvenir à leur besoin primaires dans un contexte exacerbé de rareté.
C est un monde ou le temps de travail est tres reduit, voire volontaire. Imaginez si on a le pouvoir de decision de ne plus mettre de capital et de travail dans des trucs inutiles comme la publicité et les armes de guerres, le temps et l utilité que cela dégagerait pour d autres projets. (10 000 milliards annuel au bas mot).
Les couts d'opportunité
Si il y a un seul concept concret et utile a retenir de l économie, c est celui la. Il devrait toujours etre pris en compte et présenté dans les medias lorsque l on parle de la moindre politique publique. Ne pas le faire est pire que malhonnête, parce que les décideurs le connaissent tres bien.
En gros : on doit toujours retrancher des benefices attendus d une politique publique ce que rapporterait la solution la plus simple (trés souvent : ne rien faire, mais pas toujours.)
Un exemple : les JO. Leur cout officiel officiel serait de 12M, ce chiffre est criticable. On a vu qu il ne prend pas en compte de nombreuses depenses, ou encore que la compensation carbone est bidon. (les projets financés se seraient fait de toute manière, et certains ne font pas consensus) 12, 15, 20 milliards?
Le cout d opportunité, cela aurait été de ne pas faire les JO. ces 12, 15, 20 milliards auraient pu servir à avoir des masques avant le covid, a sauver des vies dans les urgences des hopitaux encombrés, à diminuer les interets de la dette, à mieux enseigner à des gens qui auraient pu devenir chercheur et trouver des solutions importantes pour notre futur.... Tout cela doit venir en deduction du futur bilan (bidonné) que mac kinsey ... euh l'élysée nous pondra.
Quand on prend en compte les couts d opportunité, on se rend compte que l essentiel des politiques de macron ne passent même pas la ligne d arrivée. Je ne parle meme pas de la reforme des retraites....
Exigez toujours de vos politiciens et journalistes de deduire le cout d oppurtunité. (validé par Mickael Zemmour<{
Ce qui m amène à un sujet connexe.
L’évaluation générale des politiques publiques, et la non compensation systématique des perdants.
Je pars direct sur un exemple, ca sera plus rapide.
Soit une economie composée d éleveur de carottes et de champs de poulet. : chacune des deux productions rapporte 10 à leurs possedants. bien etre general = 20
Monsieur M., qui souhaite garder l anonymat, signe sans sonsentement de sa population un traité de libre échange avec le nebraska. On ne prend pas en compte l impact carbone qui, de toute maniere disqualifierait totalement ce genre de traité.
Voyons 3 cas
1 - L’éleveur de carottes gagne désormais 15 et l'encageur de poulets gagne 4 . Bien etre general 19. Pourquoi diable signerait on ce traité?
2 - L’éleveur de carottes gagne 20, et le maltraiteur de poulet 5. bien etre general 25. Ca c est du Monsieur M tout craché. Monsieur poulet relâche ses bêtes, il ne peux plus vivre de son activité pendant que l eleveur de carottes investi en bourse tout ce qu il gagne.
3- idem que 2, sauf qu on prend 5 à monsieur carotte pour les donner à monsieur poulet. Même 6, tiens juste pour le fun. Monsieur carotte gagne 14, il est tres content, monsieur poulet gagne 11, ce qui est plus qu avant. Tout le monde est plus content qu avant.
Cet exemple tres con, devrait lui aussi etre appliqué a toutes les politiques publiques ou il y a des perdants et des gagnant. Spoiler : monsieur M ne le fait jamais. On ne compense jamais les perdants avec une partie du benefice generale escompté.
(PS : ceci est une expérience de pensée ultra simplifiée, n en déduisez pas que je suis pro traité commerciaux, ou pour l elevage de poulet en batterie, merci)
J’espère que le premier sujet agrémentera vos pugilats lors des repas familiaux, et que vous imposerez les deux autres comme criteres dans les débats publics. Voila, voila, bisous a toutes et tous.