Une aide financière destinée à encourager la rénovation énergétique des logements privés. Créée début 2020, elle a fusionné le crédit d'impôt pour la transition écologique (CITE) et l'aide de l'Agence Nationale du Logement (Anah). Cette prime contribue au financement des changements d'isolation, de ventilation ou de chauffage. Son montant est progressif : plus les travaux entrepris par le propriétaire sont efficaces, plus le soutien financier sera important. Avec un plafond de 20 000€, accordé pour divers travaux, pour une durée maximale de cinq ans.
Actuellement, seuls les ménages modestes et très modestes peuvent postuler pour MaPrimeRenov', soit près de la moitié des Français. Les autres peuvent encore bénéficier de la CITE, mais pour les plus riches, l'aide se limite à l'isolation des murs.
Qu'est-ce qui va changer à partir de 2021 ?
Le dispostif MaPrimeRenov' sera étendu à tous les ménages sans conditions de revenu. Autres nouveautés, la prime sera ouverte aux propriétaires (et pas seulement aux propriétaires occupant leurs logements), ainsi qu'aux travaux de copropriété. Emmanuelle Wargon, ministre responsable du logement, l'a annoncé samedi dernier dans une interview au Figaro. Elle ajoute que le budget consacré à cette prime énergie isolation sera porté à un montant bien supérieur à 1 milliard d'euros, contre 800 millions d'euros aujourd'hui. Cela fera partie du plan de reconstitution de 100 milliards d'euros, dont 30 millions d'euros seront consacrés à la transition écologique.
Pourquoi ces changements ?
Parce que le gouvernement veut accélérer sur la performance énergétique dans le logement. Rappelons que la construction est le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France, après les transports. Et que le pays a entre 7 et 8 millions de « passoires thermiques », c'est-à-dire des logements dont la performance énergétique est catégorisée F ou G.
Jusqu'à présent, ce chantier progresse en petites étapes. Depuis le début de l'année, MaPrimeRenov' a attiré moins de 50 000 ménages, bien en deçà des 200 000 prévus. Ces chiffres sont en partie dus au confinement, mais aussi à la complexité du process, dont les montants varient et se cumulent avec d'autres aides, ainsi qu'au manque d'information.