UN NAIN AU PIED D’UNE PYRAMIDE
Victorieux ce Pyrrhus, défaitiste en fœtus
Se joue de Bérénice, se méfie de Titus
Ce petit Tito a-t-il la tête à Toto ?
On s’attend à tout de lui, sauf s’étonner d’un sot.
Si tôt dit, si tôt fait, voilà le chant du cygne.
Nouvel ancien régime, le sang divin rechigne
Votez-les tous, Zeus ne reconnaît pas les miens
Le sacre de Reims est sur un parking d’Amiens,
Ce pseudo dieu élu au-dessus de leur liste
Prêtre de campagne, ce piètre duelliste
C’est un simple, un curé, ce grand miraculé
Un génie est singé, un médiocre adulé
Le sept ou le six mai, voilà votre messie :
Simple semi-dément décimant sans merci
Ce mythe décisif où Sisyphe est heureux
Ses idées ? Son âge. Ses beaux discours ? Areu !
Ce sont ces premiers mots, ceux d’un analphabète
Plus ça devient jeune, plus ça en devient bête...
Tant de bagatelle pour un énième sacre,
Peuple, ta gabelle, sera ton sang âcre
Le chemin sera long à pas mi-lent, mi-rapide
Un nain restera nain au pied de pyramide
Un nez restera nez, pharaon de profil
Ne voit pas son reflet, remonte au fil du Nil