UN PHILOSOPHE AU ZOO
Ce gamin d’État joue les Émile Littré
D’élite, traitant trop les autres d’illettré
Ce pseudo Sénèque n’est qu’un banal transfuge
Un triste Sire dans son cynique refuge
Porte le verbe haut, gouverne la main basse
Mâche foin, herbe à veaux, fache moins, bain de masse
Donne des noms d’oiseaux, ce drôle de zozo
Il philosophe à son heure et file au zoo
A chaque escapade. La France est son bestiaire.
Ses brèves de comptoirs, ses propos de vestiaire.
De sa tour d’ivoire, le nanti s’encanaille
Vit entre deux mondes, en étau, en tenaille
Où le vice est vertu, talent cède à l’envie
Ceux qui n’ont rien vécu font des leçons de vie
Nox a souillé le Lux de ces anges sans sexe
Et dura lex sed ex d’une pensée complexe
De son excellence, son immense Grandeur,
Nous illumine de son fanal, sa lueur.
Le prince capricieux a eu son p’tit hochet
Se voyait Lumière, il sera que Pinochet
Il se moque du quart monde comme du tiers
Le rentier trouve en lui son vieil Adolphe... Thiers