LA MAIN VERTE
La Terre est rôtie par un soleil électrique
L’humain meurt à minuit, sommeil épileptique,
Rêve, gesticule, hurle à la lune claire
Crache les atomes de la nuit nucléaire
Bronzent sur ce sable les touristes en sang
Les baigneurs sèchent sous le soleil de Satan
Tant pis qu’en mercure, sur terre, l’eau sature
Infiltre et gangrène tout le corps, l’ossature
Il pollue la peau puis touche le fond du bain
Et jette à la fosse sceptique, le bambin
C’est au fongicide qu’il s’en lave les mains
Se tourne les pouces, comme ailes de moulins
En brassant de l’air, il espère faire École
Tramontane ou Mistral, c’est l’haleine d’Éole
Quatre vents tournent à cause d’une girouette
Son grand revirement n’est pas une pirouette
La main verte lui sied comme un gant, comme un grand
L’idiot montre un chêne, le monde voit un gland
Contre feu de forêt, abattons tous les arbres
On séchera le bois sous des tapis en marbre
À la fosse commune, avant la catastrophe
Le pire est à venir à la prochaine strophe...