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Un rejet des modèles traditionnels
Il sont jeunes, certes, mais loin d’être idéalistes. La génération Y est depuis longtemps revenue des modèles de ses parents, qui ont eux-mêmes échoué à faire perdurer leurs unions. Les 18-35 ans ne croient plus à la vie de couple comme objectif premier d’une existence. L’engagement éternel auprès d’une seule personne ne correspond plus à cette génération de zappeurs, allergiques à l’engagement et aux individualités exacerbées. On pourrait les croire égoïstes... Peut-être ont-ils simplement appris à survivre.
Les nouvelles aspirations sentimentales de la génération Y
Dans un monde où la tendance semble tournée vers une déshumanisation progressive des rapports sociétaux (fermeture des commerces de proximité, explosion des démarches administratives sur Internet, etc.), les jeunes de la génération Y ont choisi de se concentrer sur leur épanouissement personnel.
D’après une enquête Ined sur la première relation stable d’une vie, on se marie de moins en moins et on emménage de plus en plus rarement avec notre premier partenaire sexuel. Sans pourtant multiplier les relations, un jeune d’aujourd’hui a connu davantage de relations sérieuses avant son premier emménagement à deux que ceux des générations précédentes. Nos parents envisageaient la vie de couple et l’engagement comme quelque chose à construire ; il s’agit pour nous de l’expérimentation d’un mode de vie, d’une étape dans notre construction personnelle.
Et cela nous amène à redéfinir les contours du couple : on ne se satisfait plus des modèles, on cherche sa propre façon de fonctionner à deux. Les 18-35 ans forment de plus en plus de « couples atypiques » et se reconnaissent parfois dans le fonctionnement polyamoureux ou le couple libre. Cette diversification des schémas n’est pas synonyme d’une quelconque crise du couple, mais plutôt d’un retour vers soi.