Au début du confinement, j'avais l'impression d'avoir beaucoup de temps, je faisais ce que j'avais à faire et il me restait des moments creux qui me donnaient cette impression agréable de temps libre, espace nécessaire pour se lancer dans de nouveaux projets (le fameux faire le vide pour créer du plein). J'avais même le luxe de m'ennuyer et de rêvasser. Deux mois plus tard, je n'ai plus ce sentiment alors que rien n'a changé dans mon emploi du temps, comme si mes journées s'étaient remplies d'elles mêmes. Je me pose la question, qu'est ce que j'en fais de mes journées ? de l'écriture, des collages, du yoga, de la cuisine deux fois par jour, un peu de ménage, une promenade quotidienne, de la gestion de mails, des courses plus souvent, le suivi de loin de mes fils (ils sont grands et autonomes), j'ai considérablement réduit le temps passé sur les réseaux sociaux et pourtant, mes journées défilent presque comme avant. Ce qui a changé cependant, c'est mon rythme, il s'est ralenti et donc en faisant les choses plus lentement, je les fais plus sereinement. J'ai une journée pleine certes mais elle n'est pas chargée, ni surchargée. Mon rythme s'est adapté à la quantité de tâches à réaliser sans le stress de caser un maximum d'activités dans un temps déterminé, source habituelle de tension et de robotisation de l'être. En rajoutant à cela que quelques unes de mes activités périphériques ont été éliminées, j'ai atteint un nouvel équilibre suivant un rythme plus naturel, plus organique. Je respire. C'est cet équilibre que j'aimerais conserver au sortir du confinement, à voir. Si collectivement on s'y met, nous tous ensemble, on y arrivera peut-être.
Billet de blog 14 mai 2020
Chronique romaine: nouveau rythme
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