La première chose qui m'a frappée sur la via Aurelia en entrant dans Rome, c'est l'odeur des pots d'échappement. Je l'avais oubliée, on ne la sent pas à la campagne et on s'en défait vite. Il faisait bon, c'était une des premières journées de la saison estivale si particulière à Rome quand la température est suffisamment douce pour ne plus se couvrir le soir et pour vivre les fenêtres constamment ouvertes. La ville n'était plus éteinte comme quand je l'avais quittée, elle reprenait vie, les gens étaient dehors avec ou sans masque à se promener à pied ou à vélo. Il n'y avait presque pas de voiture au centre, elles étaient restées à la périphérie. En me promenant à mon tour dans les ruelles encore assez calmes, j'ai été frappée cette fois par le parfum du jasmin qu'on ne sent qu'au mois de mai, lui aussi je l'avais oublié. J'ai compris alors que Rome m'avait manquée.
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