A Rome, on passe beaucoup de temps à courir nerveusement d'un endroit à l'autre sans forcément faire des choses constructives, comme s'il y avait une inertie imposée dans le mouvement. Ce matin, j'ai dû me rendre loin sur la via Tiburtina direction Tivoli, simplement pour récupérer un colis qui nous avait été livré pendant notre absence. La société de livraison, une filiale des postes, ne réorganise pas une deuxième livraison, c'est à nous de nous y rendre. De là, j'ai effectué d'autres tâches aussi ennuyantes mais que je ne pouvais pas éviter. Une grande partie de ma journée est partie dans ces corvées. C'est assez connu des résidents étrangers: ce qu'on fait en deux heures de temps dans une autre ville prend deux jours à Rome. On bouge beaucoup mais ça ne mène nulle part. C'est une des faces cachées de Rome, quand on s'y rend en visiteurs, elle nous éblouit tellement qu'on accepte d'être aveuglé par sa lumière. Quand on doit la vivre au quotidien, on découvre ses dysfonctionnements, et il y en a. J'essaierai d'en faire une liste, vu que j'aime beaucoup les listes...
Billet de blog 20 mai 2020
Chronique romaine: Inertie?
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