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Billet de blog 7 février 2017

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La faillite de l'Etat comorien

Aux Comores, l’État semble totalement absent et les habitants doivent se débrouiller par eux-mêmes pour survivre.

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L'Union des Comores, dans le Canal du Mozambique, est l'un des pays les plus pauvres de la planète. Les habitants de cette ancienne colonie française sont dans une grande précarité1. Alors que le pays profite pourtant de nombreuses aides internationales, l’État ne remplit pas les fonctions qui lui incombent.

Sur chacune des trois îles2, l'eau et l'électricité ne sont pas distribuées en continu. Les Comoriens subissent donc des coupures quotidiennes. Pourtant, l'ensoleillement est très important et l'installation d'une centrale solaire résoudrait les problèmes d'électricité. A l'heure actuelle, il n'y en a aucune, ni éolienne d'ailleurs. La seule source d'énergie est le pétrole or nous savons que celui-ci est voué à disparaître et va connaître une augmentation de son prix. De même, il n'y a pas d'usine de dessalement qui pourrait régler en partie les problèmes d'eau. La population doit en plus faire face à un autre problème sanitaire majeur, la quasi absence de gestion des déchets. Ils sont omniprésents, y compris sur les plages de sables blancs.

L'état des routes est catastrophique. Les routes nationales qui relient les principales villes sont parsemées de trous quand il reste du goudron ou sont réduites à de simples chemins de terres. Cela pose d'importants problèmes de mobilité. Dans le domaine de la santé, la situation est tout aussi préoccupante. Les hôpitaux manquent de personnels. A Domoni, sur l'île d'Anjouan, un hôpital flambant neuf construit par le gouvernement chinois demeure fermé3, faute de médecins.

L'archipel bénéficie pourtant d'atouts certains et a un réel potentiel touristique. Un potentiel qui ne demande qu'à se développer mais qui souffre du manque d'infrastructures et de l'absence d'investissements. Les rares hôtels de qualité sont gérés par des étrangers. Les Comoriens se sentent abandonnés par leur gouvernement, empêtré dans des affaires de corruption4, et semblent résignés à demeurer dans une situation des plus précaires.

1Avec un IDH de 0,429 le pays se trouve au 169ème rang mondial.

2Ngadzija, Mohéli et Anjouan.

3Il a été livré en juillet 2014.

4Le pays figure parmi les trente plus corrompus de la planète selon Transparancy International.

Illustration 1

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