On connaît désormais le bilan du cyclone Enawo. Celui-ci, d'abord craint sur la Réunion, a finalement pris la direction de Madagascar qu'il frappa du 7 au 9 mars. Particulièrement violent, avec des rafales de vent à 300 km/h, ses effets se sont fait ressentir jusqu'aux Comores, à Maurice et à la Réunion.
Les autorités malgaches dénombrent finalement 81 morts et 18 disparus, soit, selon toute vraisemblance, une centaine de victimes. Au total, plus de 400.000 personnes sont sinistrées. Le bilan humain est donc lourd. Mais le bilan économique inquiète aussi. Une partie importante de l'île a été ravagée par le cyclone. Des torrents de boue ont balayé les maisons, un barrage a cédé... le tout entraînant des coupures d'électricité, des routes barrées, une pénurie de carburant, l’augmentation du prix des produits de première nécessité. Les conséquences sont donc dramatiques. La saison agricole est grandement compromise, ce qui laisse craindre un risque de famine.
L’État déclare la moitié nord de l'île en « sinistre national ». Le pays figure parmi les plus pauvres de la planète et demande l'aide de la communauté internationale. La France, voisine de Madagascar (Mayotte et la Réunion), envoie 45 tonnes de matériel sur l'île. La Chine a pour sa part envoyé plusieurs tonnes de riz. Les ONG sur place, comme l'UNICEF et la Croix Rouge, craignent désormais une propagation de maladies.
Un bilan lourd mais qui n'est malheureusement pas sans précédent, en 2012 le cyclone Giovanna et la tempête tropicale Irina faisaient plus de 120 morts.