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Billet de blog 1 décembre 2017

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Lettre à Jean-Luc Mélenchon

Critiquer le Venezuela ne signifie pas défendre les Etats-Unis. En restant à égale distance de tout le monde notre crédibilité en sort grandie.

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Jean-Luc,

Je me permets de vous appeler par votre prénom tant je me sens proche de votre souci de l’humanité et de votre désir de la voir surmonter la pente glissante dans laquelle elle est engagée aujourd’hui. Je vous ai observé et écouté hier sur le plateau de l’Emission politique. Et je me réjouissais. Tout d’abord, la fraîcheur de votre sourire. On dirait un enfant. Ensuite votre pensée humaniste et votre approche universaliste de la société à construire ensemble. Enfin, la défense d’une ligne ouverte dans la France insoumise où toutes les sensibilités y trouent une place dès lors qu’elles ne portent pas préjudice à autrui. Tout le contraire d’un gourou qui veut voir ses fidèles boire ses paroles en hochant docilement la tête. Cependant Jean-Luc, pourquoi vous emportez-vous dès qu’on critique le régime du Venezuela ???? Toutes les dictatures sont à condamner, n’est-ce pas Jean-Luc ? Critiquer la dictature au Venezuela est le devoir de tout esprit libre. La condamner ne signifie pas défendre la politique des Etats-Unis. Qui ignore les malheurs de l’Amérique du Sud dus aux interventions directes ou indirectes du grand voisin du Nord ? Mais continuer à balayer d’un revers de main les drames des peuples qui vivent sous le vernis d’un socialisme fallacieux qui les affame et cache mal son jeu dictatorial, vous dessert et vous discrédite. Dommage !

Vous avez à juste titre critiqué l’Arabie Saoudite et toutes les pétromonarchies. Personnellement je reste optimiste pour ces pays à condition que personne ne s’en mêle et qu’on laisse leurs jeunesses, de plus en plus éduquées et formées, amener lentement mais sûrement le changement escompté. Je ne crois pas à la vertu des révolutions, et je pense que les vrais changements, ceux appelés à durer, viennent en douceur, sous l’effet d’une évolution et non d’une révolution. Mais voyez-vous Jean-Luc, les « citoyens » de ces régimes autoritaires, sans être tous riches, loin de là, contrairement aux clichés, disposent d’un minimum de confort matériel. Le Venezuela, compte tenu de ses énormes ressources naturelles, devrait bénéficier d’un niveau de vie au moins égal à celui de la Norvège. Malheureusement, il est loin, très loin du compte.

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