Vous trouverez ci-joint les résultats publiés par l'Observatoire de Fin de Vie sur les conditions de décès des résidents en EHPAD. Il y a de grandes inégalités entre établissements. Et globalement des conditions qui doivent sérieusement être améliorées. L'enquête montre surtout que l'on meure souvent dans la douleur et mal accompagné en EHPAD
L'étude de l'Observatoire de Fin de Vie pose les questions suivantes :
- C'est une enquête par questionnement des médecins coordinateurs. Il faut rappeler que ces médecins ne sont pas prescripteurs, cette fonction étant toujours celle du médecin traitant de la personne âgée hébergée. Leur temps de présence dans l'établissement est limité. Ce sont des salariés de l'EHPAD. Leur évaluation de la situation est biaisée par ces considérations : c'est au mieux une auto-évaluation par l'établissement de la prise en charges des personnes âgées en fin de vie.
- 52% des EHPAD ont répondu. Compte tenu de la méthode de travail employé un biais complémentaire a été introduit. La capacité et la volonté de l'établissement de répondre. Un silence qui concerne plusieurs milliers d'EHPAD. Celles où la prise en charge est médiocre ont probablement beaucoup moins répondu. Les résultats sont donc optimistes.
- Le questionnement n'a concerné que les dirigeants des EHPAD. La voix des familles et des citoyens n'a été ni sollicitée, ni entendue. C'est le signe de la très médiocre représentation collective des usagers dans le domaine médico-social qu'il faudrait rapidement développée sur des nouvelles bases. Une conséquence est que les cris d'alertes envoyés sur les dysfonctionnements des EHPAD et de l'hébergement longue durée des Personnes âgées ne sont pas pris en considération.
L'intérêt de l'enquête est d'identifier l'importance des problèmes à traiter sur l'hébergement des personnes âgées. La stratégie nationale doit impérativement s'inscrire dans une perspective de santé publique concernant l'ensemble des parcours de santé des personnes âgées. Les conditions du décès en sont l'ultime étape dont le bon déroulement est dépendant de la prise en charge de la personne dès qu'elle est accompagnée dans sa perte d'autonomie.