Le virage à gauche du Président surprend ses fidèles supporters. Le financement du RSA est assuré dès mi 2009 par un prélèvement de 1,1% sur les revenus des assurances vie et des produits locatifs, représentant un produit pour l’État de 1,2 milliards d’€. Le jeu à somme nul est évité. Que signifie ce chiffre?
En dehors de ces 1,2 milliards d’€, tout le reste n’est que brassage d’aides par de nouveaux règlements, rien de plus n’entre, rien de plus ne sort. Donc, avec 1,2 milliards d’€, la pauvreté va se réduire d’un tiers. Les futurs titulaires du RSA constituent une population qui peut être évaluée à la louche autour de 1,6 millions d’ayant droits, en cumulant les bénéficiaires du RMI, de l’API et de l’ASS.
Le transfert réel moyen sera donc de 750€ brut par titulaire, le chiffre net étant difficilement estimable mais en tout état de cause inférieur.
Cela représentera au maximum 60€ net par mois et par bénéficiaire, à une époque où un caddy de supermarché vaut souvent plus de 150€.
La règle de trois est un outil d’évaluation impitoyable de la réalité.
Le revenu d’activité va s’ajouter au transfert social. Si la sortie de pauvreté se produit, c’est parce que le bénéficiaire du RSA aurait créé son propre emploi.