Retour à l'ancien régime

Entre deus allers-retours dans sa bonne ville de Pau le premier ministre, vassal du souverain Macron premier, s’efforce ventre à terre de défendre leur projet de budget pour l’année à venir.
Le maître et le valet s’égosillent pour nous décrire une France au bord de l’apocalypse. Les dangers sont à l’extérieur de tous côtés, avec des envahisseurs masqués et à l’intérieur, avec une dette qui va faire de nous les mendiants de l’Europe. La situation est sérieuse mais pas catastrophique. Une grande partie du déficit est due à des crises contingentes auxquelles il a fallu répondre. Une autre vient d’une importante et délibérée baisse des recettes. Au lieu d’augmenter ces dernières, le pouvoir choisit de diminuer les dépenses pourtant obligatoires et d’augmenter la pression sur les plus pauvres. 
Les puissants et les plus riches connaissent, depuis la prise de pouvoir de Macron, une période de rêve. Pour eux les impôts et les taxes disparaissent miraculeusement. Ils connaissent un nouvel âge d’or avec ce retour à la féodalité et aux privilèges du Moyen Age.
La preuve nous en est donnée avec la proposition de Bayrou de nous faire travailler gratuitement soit des jours fériés ou d’autres. Cette pratique avait pour nom la corvée qui était réservée aux serfs, les nobles et le clergé en étaient dispensés. Proposée par nos maîtres, elle avait été supprimée par la Révolution. Cette prestation en nature n’est qu’un nouvel impôt déguisé. Nos suzerains passent sans problème du  vingt et unième siècle au douzième.
Pendant qu’ils y sont leurs seigneuries pourraient dès aujourd’hui envisager le retour de la taille, impôt réservé à la guerre, qu’ils nous préparent aussi tout azimut. A moins que.................