Syndicats et politique ou la bêtise se porte bien.

Dimanche midi sur LCI Arlette Chabot et François Lenglet recevaient Sophie Binet. Comme d’habitude ces chiens de garde se sont efforcés de faire prévaloir les choix de la Présidence et du gouvernement à propos de la grève à la SNCF. En dépit de leur mauvaise foi la secrétaire de la CGT a réussi à défendre efficacement les actions en cours.
Une fois de plus nos deux procureurs sont revenus sur l’éternel reproche avancé contre les grèves en temps de congés ou d’événements exceptionnels. Bien entendu dans ces conditions les grévistes prennent aujourd’hui les français en otage. La question sous entendue étant ne vaudrait il pas mieux dans ces cas interdire les grèves? Ce serait la meilleure façon de préserver la continuité des services publics. Tout le monde serait content. On pourrait cependant faire le compte de ces périodes sans grèves : vacances scolaires, évènements exceptionnels du genre coupe du monde de tout ce qu’on veut, jeux olympiques etc,etc. Il ne resterait plus beaucoup de temps pour la contestation et la défense des besoins fondamentaux. 
On devrait plutôt se demander quels sont les vrais responsables des conflits qui aboutissent à a grève? Les syndiqués qui se  battent pour de justes revendications, ou les directions des entreprises publiques ou privées qui refusent de les entendre. Ce n’est pas par caprice ou par plaisir que les grévistes sont poussés à perdre une partie de leurs salaires. Ils savent bien que leur choix va entraîner des complications mais c’est le seul moyen qui, dans le cas présent, s’offre à eux pour se faire comprendre d’un pouvoir autiste. 
 Pour en finir nos cabots ont reproché à la CGT d’avoir dénoncé la politique de l’état d’Israël. Pour eux les syndicats ne doivent pas se mêler de politique étrangère. C’est un domaine réservé qui n’a aucun rapport avec les vulgaires affaires sociales. C’est un jugement méprisant et surtout stupide. C’est ignorer que ce qui se passe à Tel Aviv ou à Moscou affecte l’ensemble se la planète et que la CGT, en lutte contre les dégâts du capitalisme mondialisé, a aussi un devoir de solidarité internationale.