Jeudi matin sur BFMTV Claude Bartelone pour justifier l'absence de vote pour déclencher les représailles contre le régime syrien a évoqué le respect des institutions . Pour moi on ne respecte que ce qui est respectacle qu'il s'agisse de fonctions , de personnes ou de tout autre choses . Pour ce qui concerne l'actuelle constitution , avant de la sacraliser , il ne faudrait pas oublier qu'elle a été spécialement mitonnée en pleine guerre d'Algérie pour donner un pouvoir fort au général de Gaulle . C'était une sorte de pleins pouvoirs accordés en raison d'une situation exceptionnelle . Une fois au gouvernement et à la tête de l'état les socialistes se sont bien gardés de mettre un terme à cet "état de siège permanent " dont ils ont su tirer profit . Aujourd'hui encore ils bénéficient de la majorité absolue grâce au mode de désignation des députés qui donne un parlement sans rapport avec la réalité sociale et politique du pays . C'est un déni de démocratie .
Le président de la République Française exerce un pouvoir personnel unique dans les pays dits démocratiques , ce qui nous rapproche de bien des régimes autoritaires . Le plus grave c'est que nous sommes habitués à cette situation au point d'être surpris , voire choqués lorsque le gouvernement grec envisage de consulter ses concitoyens sur les exigences de Bruxelles ou lorsque le premier ministre britanique décide de soumettre au suffrage des élus une action en Syrie . Chez nous on se contente d'une discussion sans vote . Et lorsque O'Bama agit dans le même sens , au lieu de sluer ce geste démocratique les média y voient un camouflet contre François Hollande . En matière de mépris du peuple les socialistes s'y entendent . Faut-il rappeler qu'à la suite du rejet du projet de constitution européenne par référendum ils ont lâchement permis à Sarkozy de faire adopter le traité de Lisbonne qui n'en était qu'une réecriture .
Mardi prochain il faudrait réclamer un retour à une forme de démocratie plus exigente que le simulacre sous lequel nous vivons ; ce serait la seule façon de faire aboutir les réformes que le pouvoir socialiste ne fera que contre le peuple .