Trois jours après la consécration du droit à l’avortement Macron continue à peaufiner son image de progressiste. Après avoir beaucoup attendu il se décide enfin à nous révéler sa copie de la nouvelle loi sur la fin de vie. Cependant fidèle à lui-même il n’a tenu aucun compte des conclusions de la convention qu’il avait mise en place et dont les conclusions faisaient apparaître une majorité favorable à 75% à l’aide à mourir et à l’euthanasie.
L’aide à mourir serait réservée aux cas désespérés juste avant une mort certaine. C’est nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Reste les éternels soins palliatifs que le dictionnaire historique nous décrit comme le « moyen d’éviter provisoirement un mal sans le supprimer; mesure insuffisante », et surtout hypocrite. Comme on ne peut pas, ou on ne sait pas le guérir, on laisse le patient attendre la mort en le soulageant plus ou moins . Il ne lui reste plus que le suicide dans les pires conditions. C’est contre cette alternative que s’est battu Léon Schwartzenberg en son temps. On ferait bien de l’entendre à nouveau.
Ce sont, comme on pouvait s’y attendre, les autorités religieuses qui se sont opposées au projet issu de la convention. De quel droit? Faut-il rappeler que la loi de laïcité dicte que la République ne connait aucun culte et par définition les interdit d’intervenir dans l’élaboration des lois. Macron piétine la loi dans ces trop nombreuses rencontre avec le pape catholique et en recevant les représentants des principales religions pour en discuter. Les croyances auxquelles elles sont attachées nient notre liberté alors qu’elles ne devraient ne s’appliquer qu’à leur fidèles. Certains de leurs représentants poussent même l’ignominie jusqu’à prétendre que l’aide à mourir serait une façon de se débarrasser des improductifs.
Les lois sont nécessairement athées.
Comme Macron se félicite du placement de la liberté de l’IVG dans la constitution, il devrait en toute logique se montrer pour une fois conséquent en appliquant à la fin de vie la revendication par laquelle les femmes ont pu faire adopter la vérité: mon corps m’appartient et j’en fais ce que je veux. Le médecin peut conseiller, soulager, mais c’est à la personne et à elle seule de décider.