La sixième république : un mirage , à moins que ?

Les partisans d'une assemblée constituante pour préparer l'installation d'une sixième république vont en théorie dans le bon sens . Il est temps de remplacer les institutions actuelles , qui représentent un déni de démocratie , par un mode de fonctionnement de la vie politique qui respecte la volonté de la majorité des électeurs . Il n'y a guère que dans les dictatures où un chef de l'état tout juste élu pourrait conduire une politique en tous points contraire à ses engagements . C'est ce qu'a fait François Hollande . Pareil refus de démocratie est rendu possible grâce à la constitution spécialement mitonnée pour donner pleins pouvoirs à de Gaulle en pleine guerre d'Agérie . Après avoir dénoncé ce "coup d'état permanent" Mitterrand s'est bien gardé de remplacer des institutions qui lui était utiles au besoin . Ses successeurs en ont fait autant . Le moment est enfin venu de s'en débarrasser . 

L'intention est bonne . On pourra toujours imaginer la plus parfaite , la plus démocratique des constitutions cela ne servira à rien si on ne s'est pas au préalable libéré du joug européen . Il est indispensable , vital de tirer la leçon de la tragédie que vit la Grèce dont la troika a bâillonné le sufrage exprimé par les élections et un référendum . La preuve est faite au dépens de ce pays , de nouveau occupé par une Europe sous domination allemande , qu'aucun gouvernement de gauche ne sera libre de pousuivre une politique conforme aux choix de la majorité qui l'a élu , tant qu'il restera sous la tutelle de cette Europe là et de sa monnaie . C'est un préalable à tout changement démocratique pour mettre fin à la dictature de la finance mondialisée et du capitalisme qu'elle accompagne . Sans attendre les échéances électorales à venir un ample mouvement populaire pourrait par tous les moyens existants exiger un référendum sur le fonctionnement de l'UE et une éventuelle sortie de l'euro .