Macron ou la tolérance au canon

Athée et anticlérical je déplore naturellement tous les crimes commis au nom de la défense prétendue d’une religion . En aucun cas la violence ne peut être acceptée comme réponse à une agression fictive ou réelle . C’est la raison pour laquelle je condamne l’assassinat du professeur d’histoire de Conflans-sainte-Hnorine . Je voudrais simplement qu’une fois passée l’émotion on réfléchisse à la politique de la France , « patrie de la tolérance » face à la montée de l’islamisme radical . N’oublions pas que cette mouvance a bénéficié du peu d’attention et de soutien à la lutte des opposants à Bachar El Assad .
Considérons aussi que la liberté de chacun s’arrête où commence celle des autres et qu’il s’en déduit que l’humour et la provocation ne devraient pas blesser . C’est la raison pour laquelle de nombreuses lois ont été votées pour la défense des femmes , des homosexuels , des juifs et de ceux qui sont harcelés de toutes les façons . A l’époque de l’attentat contre Charlie Hebdo j’ai jugé que ses journalistes avaient fait preuve de provocation ne pouvant ignorer les interdits de la religion islamique sur les représentations de leur divinité . Je continue à penser qu’ils avaient , consciemment ou non , joué le rôle du pompier pyromane .
Il ne devrait pas y avoir deux conceptions de la tolérance : une de plus en plus sévère contre l’antisémitisme par exemple , auquel Macron a osé comparer à l’antisionisme , et l’autre moins exigeante pour le respect de la religion islamique .
C’est François Hollande qui à déclaré la guerre à l’état islamique et nous sommes toujours dans cette position . Nos armées sont un peu trop présentes en Afrique par exemple et le président Macron continue à se prendre pour le gendarme du monde . Dans une guerre il y a au minimum deux belligérants et il est hypocrite de pleurer la perte nos soldats morts alors que nous en sommes responsables . Le rôle de la politique est de préparer la paix en cessant la guerre .
Il est permis de déplorer que ce malheureux enseignant ait un peu oublié le caractère explosif de la situation actuelle en revenant une fois de plus sur les caricatures mortelles . Il aurait pu s’en rendre compte lorsqu’il a conseillé à ses élèves musulmans de quitter la salle de classe . Je me permets de m’étonner d’avoir mis au programme de la classe quatrième un sujet de réflexion pour des élèves de première et de terminale , quand de nombreux adultes ont du mal à le maîtriser .