Macron n’a pas de chance avec ses premiers ministres. Après le « crétin des Alpes » le nouveau et faux « Candide » se débat dans le bénitier. Je ne reviens pas sur sa lamentable et hypocrite prestation devant la commission de l’Assemblée, mais je n’arrive pas à comprendre son obstination à prétendre tout ignorer de ce qui se passe, depuis sans doute des siècles dans les pensionnats catholiques. De deux choses l’une, ou il n’y a jamais mis les pieds, ou son entêtement à protéger contre toutes évidences la hiérarchie de cette religion, le force contre toute logique à nier l’évidence en affichant une cécité imbécile. Pour ne pas avoir au moins l’intuition de ce qu’il s’y passait il fallait être aveugle ou drogué à l’eucharistie.
En se rendant officiellement à la messe d’inauguration du nouveau pape il a volontairement ignoré la loi de séparation entre la République et les religions qu’il lui est interdit de reconnaître. Il ne peut même pas se retrancher derrière la qualité d’Etat accordée au Vatican par Mussolini. En effet cette manifestation n’avait aucun caractère diplomatique mais se présentait ouvertement comme une cérémonie religieuse. Tout au plus il aurait pu s’y rendre anonymement sans aucune image.
Comme dans le passé il s’est efforcé de garder le silence sur les très graves pratiques de certaines congrégations, il a entrepris aujourd’hui de dénaturer les remarquables conclusions issues du travail de ceux qui ont concouru à la préparation de la loi sur la fin de vie et l’aide à mourir. En séparant les choix pour le patient de s’abandonner aux soins palliatifs ou d’avoir recours à l’euthanasie, il a choisi de fausser les débats au profit des réactionnaires, plus ou moins croyants, qui refusent à l’être humain la libre disposition de son corps.